22 juin 2009

Marseille : un Oscar pour le scénariste !




Franchement, le PSG est ridicule.


Dépassée l'affaire Le Guen. Ridiculisé l'intermède Villeneuve. Aux oubliettes les errements de Colony capital.

Voici le vrai feuilleton de l'été : des rebondissements, de l'amour (peu), de la haine (un peu plus), de la revanche, de l'action ; celui qui a pondu le scénario peut aller vendre ses services à Hollywood ; y'a de la mauvaise série B en pagaille à produire.

Alors : si vous avez raté le début : lisez le passage surl'OM ici.

Depuis, il y de nouveaux personnages qui relancent l'intrigue.



Pape Diouf : désormais ancien président.




Vincent Labrune : Président du conseil de surveillance de l'OM. Bras droit de Louis Dreyfus, ancien directeur de la com de Réservoir, le boîte de JL Delarue. Gros carnet d'adresses. Défaut : parisien.



Jean-Claude Dassier : directeur de l'info de TF1. Ancien directeur des sports. Homme à poigne.




Jean-Pierre Bernès : agent de joueurs, mais surtout ancien homme de confiance de Bernard Tapie lors du scandale de l'affaire de corruption Valenciennes-OM.




Didier Deschamps : entraineur, ex-capitaine de l'OM de l'époque Tapie.



José Anigo : directeur sportif de l'OM.






Bernard Tapie : ancien président





Louis Acariès, ancien conseiller de Louis-Deyfus.



Dans les épisodes précédents : Pape, le président, dit que Vincent est un con. Robert, le grand patron, a nommé lui-même Vincent. Donc, Robert vire Pape.

Mais Pape a obtenu de bons résultats, même s'il n'a rien gagné.Les supporters l'apprécient.
Ils aiment aussi Eric, le coach. Mais Eric sent bien que Robert ne l'aime pas trop.
Donc il part. En plus y'a du pognon à se faire dans un club pourri aux émirats.
Du coup, Robert cherche un président et un coach.
Comme coach, Pape, avant de partir, avait trouvé Didier, un ancien joueur de la grande époque.

Mais Didier veut tous les pouvoirs sportifs.

Que va dire José, le directeur sportif ? José qui regrette Pape, même s'il ne l'aimait pas au début. Il a d'ailleurs dit que si Pape partait, lui aussi.

Mais finalement Pape est parti, et il reste. Faut pas déconner non plus.

Robert nomme alors président Jean-Claude, un parisien (c'est mal barré) de la télé qui aime l'OM paraît-il.

Pape s'en va, mais n'en veut pas à Robert, qui est très malade, et à qui, dit-il, on a "forcé la main".

Il faut dire que Robert a tendance à écouter n'importe qui. Il y a quelque temps, il avait même demandé son avis à Louis, un promoteur de boxe qui ne connait rien au foot. Alors...
Mais Robert, qui est très riche, a quand même mis 200 millions d'euros de sa poche dans le club sans rien gagner. Alors il a les boules Robert. (c'est vrai quoi).

Alors donc Jean-Claude veut venir avec Jean Pierre comme conseiller, Jean-Pierre qui a des casseroles au cul par dizaines (condamné dans l'affaire de corruption des années 90, quand il était le conseiller de Bernard). Horreur !

Du coup, Didier dit qu'il n'est plus sûr de venir si c'est le bordel comme ça.

Mais bon, il n'a rien contre Jean-Pierre, Didier. D'autant plus que Jean-Pierre est aussi...son agent (gulp).

José dit que si Jean-Pierre vient, lui part. (mais bon il avait déjà dit ça pour Pape).

Du coup, Jean-Pierre ne viendra pas.
Jean-Claude devient donc président, Didier Coach, José directeur sportif.
Il manque donc un homme pour négocier les transferts et les contrats.

à suivre...
Didier pourra t-il extorquer quelques millions de plus à Robert pour acheter des joueurs (ben oui si tu veux être champion...) ?
Jean-Claude le parisien va-t'il se faire accueillir à coup de jets de sardines à son arrivée sur le vieux port ?
Pape va-t'il redevenir journaliste pour mieux se foutre de la gueule de Jean-Claude quand l'OM perdra 3 matches de suite ?
Va t-on assister au 325è retour de Nanard en sauveur ?
Djibril, de retour d'angleterre avant de repartir sans doute, aura-t'il un nouveau tatouage sur la fesse gauche ?
Vous le saurez dans notre prochain épisode !

PS : Ah oui ! au fait ! Jean-Claude 2 (photo) fait la gueule parce que personne ne l'a prévenu de quoi que se soit dans cette affaire. Il trouve ça très incorrect.
Mais bon, Jean-Claude 2, tout le monde s'en fout.

6 juin 2009

Equipe de France : ça ne s'arrange pas...


On attendait ces deux matches amicaux (France-Nigeria, France-Turquie) sans beaucoup d'intérêt ni de passion, mais avec un peu de curiosité quand même.

J'ai l'impression de répéter la même chose sur Domenech sujet après sujet. (voir ici)


Avant de l'allumer, je voudrais d'abord dire une chose importante : le gars nous a emmené en finale de coupe du monde 2006 quand même. Certes, diront certains, si Zidane et les anciens n'étaient pas revenus de leur retraite, le résultat aurait été différent. Soit.

Mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que le sélectionneur y est pour quelque chose. Il a apporté sa pierre à l'édifice ; par contre personne ne connaît le poids de la pierre. (oui, je suis philosophe à mes heures).
Et si la France ne gagne pas en finale, c'est la faute de Zidane, pas celle de Domenech.
Pour être honnête, sans Zidane, on n'aurait pas atteint cette finale. Ok.

Mais depuis, c'est n'importe quoi.
Aucun pays au monde n'aurait conservé un sélectionneur après l'Euro 2008 catastrophique qu'on a connu.

Pour des histoires de pouvoir contre-pouvoir amitiés-inimitiés au sein de la fédé, il est resté.

C'est fini. Basta.

Jamais les bleus ne retrouveront une cote d'amour équivalente à celle de 1998, qui était, soit dit en passant, risible. En effet, tout le monde s'est engouffré dans une mode comme un tube de l'été : les femmes au foyer, les politiques, les stars du show-biz (ah ! Johnny au journal de Claire Chazal disant que son joueur préféré "c'est Zazie"...)

Maintenant, la mode c'est : "trop payés!" "arrogants", "Domenech nul", etc.

Il fallait changer l'homme pour donner un nouvel élan. On ne l'a pas fait.

Résultat, les bleus sont sifflés à la moindre occasion, et comme les résultats ne sont pas brillants et la manière non plus, le peuple français, qui n'a pas la culture sportive de nos voisins européens, est prompt à brûler ce qu'il a adoré.

Mais là, Domenech est fautif, encore plus que les joueurs.


France - Nigeria (0-1) : la débâcle


Mardi, les français ont perdu face au Nigéria à Saint-Etienne. Bon. C'est pas grave. Match amical.

Mais quand on voit que l'équipe n'a pas marqué un seul but lors des 4 derniers matches amicaux disputés en France, en ayant dans ses rangs Henry (champion d'Espagne et d'Europe), Anelka (meilleur buteur en Angleterre), Benzéma et Gourcuff (les deux meilleurs joueurs du championnat), etc..., là je suis désolé mais c'est l'organisation et le projet de jeu qui sont en cause.

Le problème, c'est qu'on ne peut pas parler de jeu avec Domenech.

Lui qui avait promis d'être plus coopératif avec les journalistes et les supporters, se montre aussi méprisant qu'avant.

Dans les conférences de presse, à chaque réponse à côté de la plaque du bon Raymond, tout le monde se regarde en soupirant.

Exemple : mardi, le stade siffle Benzéma et les lyonnais, car nous sommes chez l'ennemi juré, Saint-Etienne. C'est condamnable, mais ce n'est pas nouveau. Quand on allait à Marseille, les joueurs de Paris subissaient le même sort.

Mais si l'équipe avait proposé un spectacle plus séduisant, avec l'impression de vouloir emballer le match, elle aurait retourné le public. C'était un match sans enjeu, il devait au moins servir à ça : reconquérir les fans.

Au lieu de ça, on pose la question à Domenech, et que répond-il ? "le racisme est condamnable sous toutes ses formes".

Alors là, chapeau. On a beau avoir l'habitude, là, c'est fort. Assimiler une rivalité locale à du racisme, c'est ridicule.

Et souvenons nous qu'à l'époque où il était lyonnais, Domenech disait : "le vert sous toutes ses formes me donne des boutons".
Car à l'époque, lui aussi savait jouer l'apaisement.
France- Turquie (1-0) : oui, bof, et après ?

Trois jours plus tard, sous le déluge, la France gagne face à la Turquie qui a joué une heure à 10, après l'expulsion du défenseur qui provoque le pénalty.

Là, c'est la règle qu'il faut changer. On appelle ça la double peine. Penalty + expulsion.

Cette règle ne doit à mon sens s'appliquer que si le défenseur fait acte délibéré d'anti-jeu ou grosse faute.

Quand il y a une "simple" faute, il devrait y avoir penalty + carton jaune, surtout dans le cadre d'un match amical, où les deux équipes sont là pour faire des essais et utiliser des tactiques différentes. Ce n'est pas rendre service aux deux équipes de fausser la rencontre comme ça.

Là, le public a respecté les deux hymnes, et malgré quelques fumigènes lancés par la forte communauté turque, l'ambiance semblait bon enfant.

Mais le climat autour des bleus n'est pas parti pour s'arranger.

Pour que tout s'arrange et que Domenech retrouve des partisans, il n'y a pas 100 solutions.
Il n'y en a qu'une.
Que la France soit championne du monde en 2010.

Y'a du boulot.

1 juin 2009

Bordeaux beau champion, Paris et Marseille retombent dans leurs travers


Un Bordeaux millésimé


Pas de problème pour les girondins, qui ont signé une 11è victoire consécutive (waow) pour aller tuer le suspense à Caen.

C'est mérité pour Laurent Blanc, qui décroche la timbale pour sa 2è saison de coaching seulement.

Les responsables de la fédération doivent se sentir tout petits, eux qui n' avaient pas voulu lui donner les clefs de l'équipe de France après le mondial 2006 sous prétexte qu'il était "inexpérimenté".

C'est vite oublier que le "président" a un vécu de joueur exceptionnel, avec des passages dans les plus grands clubs italiens (Inter), espagnols (Barcelone) anglais (Manchester u), où il a vu à l'oeuvre les meilleurs entraîneurs, sans compter son palmarès, que je ne comparerai même pas à celui de Domenech car j'ai le sens du ridicule limité.

Blanc était déjà sur le terrain l'un des deux "cerveaux" de l'équipe de France championne du monde 98 avec Deschamps, avec lequel il sera rival l'an prochain (voir plus loin).

Et pour finir, Blanc n'est certes pas le meilleur client pour les journalistes, en bon manieur de la langue de bois (dans son cas du pin des landes bien épais), mais dans ses actes, il est remarquable. Exemple, lors du dernier match, alors qu'il mène 1-0, il fait entrer des attaquants (Wendel et Bellion), alors que 90% des entraîneurs auraient bétonné avec des défenseurs. Mais comme Guardiola, le coach de Barcelone (tiens encore un autre inexpérimenté, qui est champion d'Europe, lui...) considère qu'en faisant entrer des joueurs offensifs, il monopolise le ballon et garde le danger loin de ses buts.

Si la prochaine génération de coaches pouvait s'en inspirer...



Marseille se tire une balle dans le pied


Rien n'est simple sur la canebière.

L'OM rate le titre de peu, mais pratique un beau jeu.

Cela n'empêche pas le club de laisser partir Eric Gerets, le seul coach depuis longtemps qui a su gérer tous les éléments de ce club : se faire respecter et aimé de ses joueurs, par le public, et par la presse qui l'adore.

Résumé : L'actionnaire principal Robert Louis Dreyfus donne une interview pendant la saison, qui met la pression sur le président Pape Diouf et Gerets. En gros, il reproche aux deux hommes d'avoir ignoré ses choix de joueurs et d'en avoir pris d'autres. "Je respecte leur décision mais si le club ne finit pas dans les deux premiers, ils devront en tirer les conséquences", dit-il.








Quelques mois plus tard, l'objectif est atteint, mais Gerets a été vexé par ce manque de confiance, et devant le peu d'empressement du club à lui proposer une proposition de contrat ( et une augmentation), le belge s'engage dans un club des Émirats, où le challenge sportif sera nul, mais le salaire énorme ; ce qui n'est pas une attitude très reluisante non plus.


Pape Diouf est piégé ; il ne pouvait rien proposer à son coach sans le feu vert de Louis Dreyfus qui lui voulait attendre la fin du championnat, et qui a le chéquier.


Résultat, Lors du dernier match, le Vélodrome fait un triomphe romain à Gerets, scandant son nom.


Son successeur sera donc Didier Deschamps, ancien capitaine de l'OM de Tapie, qui a amené Monaco en finale de Ligue des Champions et a fait remonter la juventus de Turin en série A, avant de connaître une année sabbatique en bossant à Canal en tant que 26564 ème consultant.



Mon sentiment ? Si Deschamps veut faire progresser le club, une seule solution : le titre 2009-2010. Il a intérêt à gagner les premiers matches, car sinon la pression sera intenable.







Paris a tout gâché




Franchement, je n'ai jamais cru que le PSG avait les moyens de se mêler à la lutte pour les 3 premières places, autant je pensais que sa place était 4è ou 5è , deux places qualificatives pour l'Europa League.


Après une bonne saison et une bonne ambiance au Parc, les parisiens ont raté trois occasions énormes :


- le 15 mars, Psg -OM : si Paris gagne, le club devient leader du championnat, inespéré !

Mais Marseille s'impose logiquement 3-1;


- le 3 mai : Paris reçoit Rennes, qui ne pense qu'à sa finale de coupe le samedi suivant.

La veille, Lyon a perdu ; c'est l'occasion pour les parisiens de passer 3è à 4 matches de la fin.

Résultat ; un match pitoyable et une défaite 0-1.


Dans la foulée, on apprend que Le Guen ne sera pas conservé par le club la saison prochaine.













Essayez de suivre : Le président Bazin, directeur du fond d'investissement Colony Capital, ne connaît rien au foot, et est pressé par ses actionnaires de ne pas dépenser trop d'argent.

Quand il parle aux journalistes, il dit : "si vous voulez me parler, adressez vous à Makélélé", ce qui met ce dernier dans l'embarras par rapport à son coach...

Le Guen, lui, voudrait bien des joueurs.

Mais pas ceux proposés par le responsable du recrutement, Alain Roche, responsable du fiasco des deux brésiliens Souza et Santos, arrivés et repartis l'année dernière sans avoir jamais joué ou presque tellement ils sont nuls, puis instigateur de la venue de Kezman, qui a fait une saison pitoyable, et (c'est le pompon), qui doit être acheté définitivement 4 millions d'euros selon une clause de son contrat !

Le Guen le silencieux, s'est lâché cette semaine en traitant Roche de "médiocre" et d'"incompétent". Résultat : Bazin trouve cela "inadmissible".

De son côté, Claude Makélélé annonce qu'il va peut-être arrêter sa carrière, puis qu'il rempile pour un an, et sort un livre dans lequel il déclare que le club est "rempli de saletés dont il faut se débarrasser". Bonjour l'ambiance !

Heureusement, pour pacifier le tout, on peut compter sur Jérôme Rothen qui annonce dans l'équipe qu'il "ne peut plus rester", car Alain Roche n'arrête pas de "massacrer sa réputation"...(très aimé ce Alain Roche...)

Etc Etc...

Et pour finir en beauté:

- le 30 mai, dernière journée, Paris peut encore accrocher l'Europe en battant Monaco.

On assiste encore une fois à une équipe sans envie, qui joue un match sans saveur, en marchant.

Épilogue : le PSG finit 6è, premier non-européen.

Un beau gâchis.