6 juin 2009

Equipe de France : ça ne s'arrange pas...


On attendait ces deux matches amicaux (France-Nigeria, France-Turquie) sans beaucoup d'intérêt ni de passion, mais avec un peu de curiosité quand même.

J'ai l'impression de répéter la même chose sur Domenech sujet après sujet. (voir ici)


Avant de l'allumer, je voudrais d'abord dire une chose importante : le gars nous a emmené en finale de coupe du monde 2006 quand même. Certes, diront certains, si Zidane et les anciens n'étaient pas revenus de leur retraite, le résultat aurait été différent. Soit.

Mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que le sélectionneur y est pour quelque chose. Il a apporté sa pierre à l'édifice ; par contre personne ne connaît le poids de la pierre. (oui, je suis philosophe à mes heures).
Et si la France ne gagne pas en finale, c'est la faute de Zidane, pas celle de Domenech.
Pour être honnête, sans Zidane, on n'aurait pas atteint cette finale. Ok.

Mais depuis, c'est n'importe quoi.
Aucun pays au monde n'aurait conservé un sélectionneur après l'Euro 2008 catastrophique qu'on a connu.

Pour des histoires de pouvoir contre-pouvoir amitiés-inimitiés au sein de la fédé, il est resté.

C'est fini. Basta.

Jamais les bleus ne retrouveront une cote d'amour équivalente à celle de 1998, qui était, soit dit en passant, risible. En effet, tout le monde s'est engouffré dans une mode comme un tube de l'été : les femmes au foyer, les politiques, les stars du show-biz (ah ! Johnny au journal de Claire Chazal disant que son joueur préféré "c'est Zazie"...)

Maintenant, la mode c'est : "trop payés!" "arrogants", "Domenech nul", etc.

Il fallait changer l'homme pour donner un nouvel élan. On ne l'a pas fait.

Résultat, les bleus sont sifflés à la moindre occasion, et comme les résultats ne sont pas brillants et la manière non plus, le peuple français, qui n'a pas la culture sportive de nos voisins européens, est prompt à brûler ce qu'il a adoré.

Mais là, Domenech est fautif, encore plus que les joueurs.


France - Nigeria (0-1) : la débâcle


Mardi, les français ont perdu face au Nigéria à Saint-Etienne. Bon. C'est pas grave. Match amical.

Mais quand on voit que l'équipe n'a pas marqué un seul but lors des 4 derniers matches amicaux disputés en France, en ayant dans ses rangs Henry (champion d'Espagne et d'Europe), Anelka (meilleur buteur en Angleterre), Benzéma et Gourcuff (les deux meilleurs joueurs du championnat), etc..., là je suis désolé mais c'est l'organisation et le projet de jeu qui sont en cause.

Le problème, c'est qu'on ne peut pas parler de jeu avec Domenech.

Lui qui avait promis d'être plus coopératif avec les journalistes et les supporters, se montre aussi méprisant qu'avant.

Dans les conférences de presse, à chaque réponse à côté de la plaque du bon Raymond, tout le monde se regarde en soupirant.

Exemple : mardi, le stade siffle Benzéma et les lyonnais, car nous sommes chez l'ennemi juré, Saint-Etienne. C'est condamnable, mais ce n'est pas nouveau. Quand on allait à Marseille, les joueurs de Paris subissaient le même sort.

Mais si l'équipe avait proposé un spectacle plus séduisant, avec l'impression de vouloir emballer le match, elle aurait retourné le public. C'était un match sans enjeu, il devait au moins servir à ça : reconquérir les fans.

Au lieu de ça, on pose la question à Domenech, et que répond-il ? "le racisme est condamnable sous toutes ses formes".

Alors là, chapeau. On a beau avoir l'habitude, là, c'est fort. Assimiler une rivalité locale à du racisme, c'est ridicule.

Et souvenons nous qu'à l'époque où il était lyonnais, Domenech disait : "le vert sous toutes ses formes me donne des boutons".
Car à l'époque, lui aussi savait jouer l'apaisement.
France- Turquie (1-0) : oui, bof, et après ?

Trois jours plus tard, sous le déluge, la France gagne face à la Turquie qui a joué une heure à 10, après l'expulsion du défenseur qui provoque le pénalty.

Là, c'est la règle qu'il faut changer. On appelle ça la double peine. Penalty + expulsion.

Cette règle ne doit à mon sens s'appliquer que si le défenseur fait acte délibéré d'anti-jeu ou grosse faute.

Quand il y a une "simple" faute, il devrait y avoir penalty + carton jaune, surtout dans le cadre d'un match amical, où les deux équipes sont là pour faire des essais et utiliser des tactiques différentes. Ce n'est pas rendre service aux deux équipes de fausser la rencontre comme ça.

Là, le public a respecté les deux hymnes, et malgré quelques fumigènes lancés par la forte communauté turque, l'ambiance semblait bon enfant.

Mais le climat autour des bleus n'est pas parti pour s'arranger.

Pour que tout s'arrange et que Domenech retrouve des partisans, il n'y a pas 100 solutions.
Il n'y en a qu'une.
Que la France soit championne du monde en 2010.

Y'a du boulot.

1 commentaire:

G2L a dit…

J'aime bien les journalistes honnêtes qui m'aident à prendre un recul plus objectif avec un éclairage élargi. J'aime aussi les caricaturistes qui forcent le trait pour élargir son public... mais c'est pô le même métier ! Tiens, moi aussi je philosophe ! Pour en revenir à Raymond, j'aime bien ceux qui ne respectent pas les codes établis de la communication... mais je ne suis pas loin de penser qu'il y a un gros problème de gestion des hommes et de la communication à la fédération. Pour en venir au jeu, on a touché le fond, on va remonter... phénomène de cycle ! Comme ça on pourra dire que Raymond avait un vrai projet... et trouver pleins de bonnes raisons pour m'aider à comprendre la science de Raymond. J'ai hâte qu'on s'y remette, enfin que l'équipe se remette à gagner pour retrouver le grand kif !