31 janv. 2009

Les deux polémiques de Lyon-OM


1 - Le choc Lloris/Koné et l'odieuse déclaration d'Anigo.

Le gardien lyonnais Hugo Llorix sort au devant de l'attaquant marseillais , le choc est impressionnant. Résultat : fracture de l'arcade zygomatique pour Koné.

Pour ma part, je pense que c'est involontaire de la part de Lloris. Chacun se fera son opinion.

Mais c'est vrai que les gardiens sortent souvent les genoux en avant pour se faire "respecter" et décourager les attaquants adverses de venir au contact. Ulrich Ramé et Fabien Barthez en sont deux bons exemples.

Lloris et Koné sont deux anciens coéquipiers niçois. Sur son lit d'hopital, l'ivoirien a déclaré qu'il n'en voulait pas à son ex-copain de vestiaire et qu'il était persuadé que le geste était involontaire.

Voilà qui rend ridicule et particulièrement scandaleuse la phrase du directeur sportif de l'OM José Anigo, qui compare le choc à l'agression de Schumacher sur Battiston lors du mondial 1982.

Les images des deux actions : (http://www.dingue2foot.com/2009/01/29/video-du-choc-kone-lloris/).

En matière de phrases assassines et susceptibles d'attiser la haine, Anigo n'en est pas à son coup d'essai ; je me souviens notamment de propos nauséabonds lorsqu'il était l'entraîneur marseillais, en visite à Paris, du genre " ça pue ici, j'ai envie de rentrer chez moi".

On peut avoir des propos malheureux, mais chez Anigo c'est devenu monnaie courante.

D'autre part, il faut souligner que Pape Diouf, le président phocéen, s'était plaint lui aussi du geste de Lloris à la mi-temps du match ; je pense qu'il n'était même pas persuadé de ce qu'il disait ; seulement, il faut bien être un peu démago et alimenter la bonne vieille rivalité avec Aulas, qui , là n'a pas fait de bruit pour une fois.



2 - L'expulsion de Keita.


Lors de l'action qui mène à l'expulsion, Brandao fait de l'anti-jeu manifeste en empêchant Keita de filer vers le but. Pour se dégager, Keita lui met une claque.

Les deux hommes prennent un jaune, qui est le 2è pour l'ivoirien, et qui donc se transforme en rouge. La décision arbitrale est respectable.


Mais, comme c'est trop souvent le cas dans le foot, c'est celui qui réagit qui est sanctionné, plus que celui qui commet la 1ère faute.

Combien de fois ai-je vu ou ai-je vécu moi même cette situation : un défenseur mets des coups à répétition sur les mollets de son attaquant et reste impuni sinon quelques coup-francs et menaces de l'arbitre. Jusqu'au moment où l'attaquant, en général moins doué pour donner des coups discrètement, fait une faute grossière pour exprimer son ras-le bol et prend, lui, un jaune, voire un rouge.

Un classique !

La vidéo serait encore une fois ici un bon moyen pour sanctionner à posteriori des joueurs qui cassent le jeu en permanence et qui s'en sortent en levant les bras du genre "j'ai rien fait, ou c'était involontaire".

Il y a bien une commission d'éthique chargée de prendre ce genre de décisions, mais elle ne sert pas à grand-chose, entre le marteau et l'enclume, coicée entre les lobbies du foot, fédération, clubs, etc.

C'est bien dommage.

25 janv. 2009

La nouvelle vidéo de la FFF

Yes, we can !

Salut !
Aujourd'hui, un article très court.
La fédération, par le biais d'une vidéo , nous passe le message : "oui, nous pouvons nous qualifier pour la coupe du monde 2010" façon Obama.
Ben j'espère bien ! Ce serait quand même la moindre des choses quand on estime qu'on est une grande nation de foot.
Le président Escalette et Raymond D. payent de leur personne.

Cette vidéo est :

1 - Drôle
2 - Ridicule
3 - Pathétique
4 - Tout ça à la fois.


22 janv. 2009

La ruée vers Laure


Laure Manaudou arrête sa saison 2009.


Je ne m'étais pas interdit à la création de ce blog de parler d'autre chose que de foot. Et même de sport. Ça viendra sans doute.

En tous cas, j'ai eu envie de dire mon sentiment sur le feuilleton Laure Manaudou qui secoue la France depuis Pékin.

Laure Manaudou est une championne exceptionnelle. Première chose.
Personne ne peut contester ça.
Personnellement, elle peut s'arrêter maintenant, je ne changerai jamais d'avis.

Championne olympique, du monde, d'Europe, de France. Des records à la pelle. Tous les sportifs de haut niveau rêvent d'un telle carte de visite.

Mais Laure, c'est aussi la petite fiancée de la France. Avec tout ce que ça comporte de pression et d'inconvénients. Une vie bouleversée aussi par les sollicitations et l'argent. Des choses agréables comme passer à la télé, se voir offrir des tas de choses, faire de la pub pour des marques prestigieuses, rencontrer des stars et être à la une des journaux.

Être Laure, c'était aussi être obligée de gagner à Pékin. Personne ne voyait les choses autrement , pas même les adversaires. Et ça, c'est presque insupportable : quand la victoire devient banale et la défaite le vrai évènement. C'est le lot de tous les sportifs qui dominent leur discipline.

Seulement, Laure n'est plus le gamine sous le joug de Philippe Lucas, personnage certes haut en couleurs qui fait notre bonheur aux guignols. Mais cet entraîneur fut surtout celui qui avait une adolescente qui obéissait aveuglément à ses ordres, fussent-ils protecteurs.
Laure a avalé les kilomètres pendant des années sans se poser la question de savoir pourquoi.
Elle est devenue une machine à nager et à gagner.

Puis elle est devenue une jeune femme. Elle a eu d'autres envies. Elle a gagné beaucoup d'argent (environ 3 millions d'euros par an). Elle est belle, elle plaît aux garçons. Le problème, c'est que ça se passe devant la France entière. Le moindre nouveau copain, nouveau tatouage, tout le monde est au courant.

Comment ne pas comprendre que ses priorités ont changé ?
En France, on aime brûler ce qu'on a adoré.
Je suis atterré par les commentaires du genre : "c'est sûr que c'est pas en changeant de copain tous les mois et en se faisant refaire les seins qu'elle va gagner des courses".

D'abord qu'en sait-on ? Et je dirais même : et alors ? Doit elle quelque chose à quelqu'un ?

Après les jeux, traumatisants pour elle, elle avait annoncé un break, pour faire le point. Mais sous la pression d'un pays, de sponsors, de son entourage, et d'une culpabilité certaine, elle a repris dans un autre club au bout de 3 semaines. C'était trop tôt. Elle avait choisi Marseille car elle y retrouvait des amies "de piscine" avec qui elle logeait, ce qui traduisait déjà son état d'esprit à ce moment là.

Aujourd'hui elle part aux Etats-Unis suivre son copain, et pour s'éloigner de tout.
Yannick Noah avait fait pareil après sa victoire à Roland-Garros en 1983.
Quand on a tout gagné, il faut trouver LA raison pour reprendre le travail, les sacrifices, les heures d'entraînement. Savoir pourquoi.

Elle reviendra. Ou pas.

Si elle est championne olympique à Londres en 2012, ce sera énorme.
Si elle ne reprend pas la natation, on lui dira merci pour tout.

Bon vent Laure.

21 janv. 2009

Fred, ça suffit !


Fred, l'attaquant de L'OL, devrait partir de Lyon. Normalement...


Je dois dire que cette fois, la coupe est pleine.

Fred, le brésilien recruté par Lyon en 2005, est un très bon joueur. Sans avoir les caractéristiques du brésilien type, c'est un redoutable chasseur de buts et un attaquant de valeur internationale, sans conteste.

Mais c'est vraiment le type de gars qui m'horripile.
Combien de fois depuis 3 ans et demi l'a t-on entendu se plaindre dans la presse :

"je veux partir", "je veux rester" , "Lyon est mon club" , "mon avenir est ailleurs" , "la balle est dans le camp du président", on a tout entendu dans la bouche de ce joueur.

Les faits sont simples : Fred a toujours voulu plus d'argent. A chaque fois, il utilise le même procédé : un mot dans la presse pour dire qu'il ne sent pas assez "respecté", qu'il ne joue pas assez, etc...

Résultat : le président , ne voulant pas le perdre , doit le rassurer, lui dire qu'il est toujours le meilleur atout offensif derrière Benzéma, et lui offre souvent la meilleure motivation : un petit "bonus" salarial.

A tous les mercatos, hiver ou été, ce fut la même chanson. Il devait venir au PSG en 2007 , partir à Tottenham, etc.... A la fin, je ne faisais même plus attention.

Peut-être est il aussi entouré d'agents aussi cupides que lui. Mais quelqu'un qui gagne plus ou moins 300.000 euros par mois devrait tout de même avoir un peu de lucidité sur sa condition, et se démener un peu plus sur le terrain et moins en coulisses.

Cette semaine, après s'être engueulé avec Claude Puel, le coach lyonnais, et après avoir été mis à l'écart du match du week-end dernier, il semble bien que le départ soit vraiment imminent. Mais un ultime revirement du genre "j'ai tout gagné avec ce groupe, je me sens bien ici..." n'est pas à exclure.

Mais Aulas ne semble plus avoir envie de remettre la main à la poche.
Vous savez quoi ? C'est pas grave.

19 janv. 2009

PSG, OM : wouah la crise héééé !

Ça faisait un bout de temps que les 2 clubs français les plus populaires ne nous avaient pas réservé des bonnes engueulades internes comme on les aime.

C'est fait, avec un sens du timing parfait, puisque les 2 affaires se sont révélées presque en même temps.


1 - Villeneuve viré du PSG.

Charle
s Villeneuve, arrivé en mai 2008, était censé apporter son carnet d'adresses, ses réseaux plutôt que sa connaissance du foot assez limitée, afin de redorer le blason du club qui nageait en eaux troubles depuis plus de deux ans. Sous sa présidence, deux grands noms arrivent dans l'équipe : Giuly et surtout Makélélé, qui devient le 3è plus gros salaire de ligue 1 (voir l'article "pas de crise financière pour les footballeurs").

Peu en phase avec Paul Le Guen, l'entraîneur, il sonde Deschamps puis Arsène Wenger afin de préparer le "nouveau" PSG.
Mais les résultats de l'équipe sont bons, et Le Guen reste en place.

Il y a quelques jours, Villeneuve estime qu'il n'a pas assez de pouvoir, et que les promesses qui lui ont été faites sont restées sans suite, à savoir investir de l'argent pour que le club puisse retrouver son prestige de la grande époque.

Seulement l'actionnaire principal est un fond de pension américain, Colony capital, et son ambition n'est pas de faire de Paris un grand d'Europe.
C'est de faire gagner de l'argent à ses actionnaires.
Avec la crise financière, Colony n'a nullement l'intention de dépenser à tort et à travers dans un univers aussi aléatoire que les matches de foot.
Le but, c'est de faire de la plus value.
Mais pour revendre plus cher, il faut que le club gagne ; et pour gagner, il faut de bons joueurs, non ? Et pour ça, il faut investir.......

Voilà ce que demande Villeneuve, d'une manière assez virulente pour que Colony capital le démette de ses fonctions.
Alors : soit l'ancien présentateur de TF1 a commis une maladresse fatale, soit il a derrière lui d'autres investisseurs (La famille régnante de Dubaï ?) avec qui il compte faire un coup.



2 - Dreyfus tape sur les doigts des dirigeants de l'OM.

Ici, c'est l'inverse.
C'est l'actionnaire qui demande des comptes à son président (Pape Diouf), son directeur sportif (José Anigo) et son entraîneur (Eric Gerets).




En gros, Robert Louis Dreyfus reproche à son staff le manque de résultats. Pour lui, L'OM, avec le 2è budget de France, devrait finir dans les 2 1ers du championnat.. Point barre.

Le problème c'est que le foot est loin d'être une science exacte, et Marseille n'a rien gagné depuis que RLD est là, donc depuis 12 ans.

Les trois hommes visés ont réagi à ce qu'ils considèrent comme une intervention inutile.
Selon eux, Dreyfus a le droit de s'exprimer, mais c'est la manière et le timing qui les choquent.

En effet, l'homme d'affaire a choisi de parler dans la presse plutôt qu'en interne, au moment où le secteur sportif ne se porte pas si mal, puisque l'OM vise encore le titre.

Mais on peut reconnaitre à quelqu'un qui a mis 200 millions d'euros de sa poche dans un club le droit de dire ce qu'il pense.
Dans cette interview, RLD dit par exemple qu'il avait suggéré d'acheter certains joueurs en début de saison, mais le trio en a choisi d'autres. Alors il s'est incliné, mais alors il faut que ça marche et qu'il y ait un trophée à la fin.

Pour simplifier le tout, il estime que Marseille est aujourd'hui un club comme les autres, alors qu'avec l'argent investi depuis quelques années, quelques coupes devrait garnir l'armoire de stade Vélodrome.



En tous cas, l'axe Paris-Marseille est reparti de plus belle ; ça fera vendre des journaux, et ça fera grincer les dents de Jean-Michel Aulas, le drôlissime président de Lyon à la tête de droopy , qui trouve qu'on ne parle pas assez de son club, ou qu'on en parle en mal, ou qu'on souhaite sa perte ; bref, le complot universel.

15 janv. 2009

La bombe Manchester City

Le club de Manchester city offre 110 millions d'euros pour Kaka !





Quelques années après que le milliardaire russe Roman Abramovitch ait racheté le club de Chelsea en bouleversant l'économie du foot, le même phénomène se produit encore plus fort aujourd'hui avec Manchester city, racheté depuis peu par Sulaiman Al-Fahim (photo) , le PDG du conglomérat diversifié Abu Dhabi United Group, soit tout simplement la famille régnante d'Abu Dhabi.


Abramovitch (photo) avait de façon très simple mis un paquet d'argent sur la table pour s'acheter les meilleurs joueurs : Ballack, Drogba, Chevchenko, Essien, Malouda, Deco, Anelka, etc....

Comment ? En les achetant bien au-dessus de leur valeur.

Un joueur valant 10 millions sur le marché ? Abramovitch mettait 15 ou 20 millions. Basta.

Classé dans le magazine Forbes comme la 16è fortune mondiale en 2007 avec 17 ou 18 milliards d'euros, il avait décidé de mettre sa patte sur le monde du football.

Cela avait fonctionné puisque les "blues" avait gagné 2 championnats (2005, 2006).

Mais le russe voulait le graal : la Champion's League, qu'il rata d'un cheveu l'an passé.

Aujourd'hui, Abramovitch serait délesté de quelques milliards à cause de la crise financière.

Le club de Chelsea est en déficit d'environ 800 millions d'euros (!), et la livre sterling vient de s'effondrer : autant de raisons qui fragilisent le cher Roman.
Dans le même temps, la famille d'Abu Dhabi reproduit la même chose cette année avec Manchester city, un club mineur en Angleterre, beaucoup moins connu que son rival Manchester united, et surtout qui ne gagne jamais rien.

La seule différence, c'est que la fortune du (ou des) propriétaires, est estimée à non pas 15 ou 20, mais 100, 200 ou 300 milliards d'euros........ On ne sait pas vraiment.

Un frisson court dans le dos des autres propriétaires en Europe, et les recruteurs comme Arsène Wenger dans "le monde", redoutent la suite.

Wenger : "Cela ne me semble pas réel, cette somme est abstraite pour moi, a expliqué le coach français. Cela n'est pas en connection avec le monde d'aujourd'hui, car la situation économique actuelle est très inquiétante. Les conséquences d'un tel transfert pourraient être la perturbation du marché : une tendance inflationniste dans un monde déflationniste. A Arsenal, nous vivons dans le monde réel. C'est-à-dire que nous ne dépensons que l'argent que nous gagnons."

En début de saison, le 1er achat de City fut le brésilien Robinho, arraché au Real Madrid pour 42 millions d'euros. Mais le peu de notoriété du club a fait que peu d'autres stars se sont laissées convaincre.

Résultat : Aujourd'hui, Man-city est 15è sur 20 de la premier league.


Pour autant, les nouveaux actionnaires ne se découragent pas et lancent ce 15 janvier une bombe : ils proposent au MilanAC 110 millions pour Kaka, ballon d'or 2007 et maître à jouer des "rossoneri".

Par comparaison, le record mondial du transfert le plus cher du foot est de 75 millions d'euros en 2001 : Zidane passait de la Juventus au Real Madrid. Autant dire que ce record risque d'être pulvérisé.

Le salaire le plus élevé aujourd'hui est celui D'Ibrahimovic à l'Inter Milan : 12 millions d'euros nets par an ?(voir l'article "pas de crise financière pour les footballeurs").
Manchester propose à Kaka 15 millions nets.

Pour info, les impôts en Angleterre étant prélevés à la source, le club devra dépenser 500.000 euros par SEMAINE bruts. Sympa, non ?

Le Milan AC, qui avait dit cet été ne pas être vendeur, et ce quel que soit le prix, n'est plus aussi sûr de lui : 110 millions, c'est l'assurance de pouvoir acheter par exemple 2 ou 3 Benzema.

Ça fait réfléchir !

En fait, tout dépend du joueur.

Est-il prêt à jouer dans un club qui ne gagnera vraisemblablement rien pendant 2 ou 3 ans (à supposer qu'il gagnera plus tard), à ne pas jouer le Champion's League, etc...?

Cela dit, mettez vous à sa place.

Vous êtes dans une bonne entreprise, mais une autre moins cotée veut vous débaucher en doublant votre salaire. Que feriez vous ?

13 janv. 2009

Se méfier des certitudes

Lyon va perdre son titre ; Gourcuff est le nouveau Zidane ; Lyon va se faire atomiser par le Barça.


Je déteste hurler avec les loups.

La pensée unique me désole, et j'avoue que j'ai souvent le réflexe de défendre quelqu'un d'indéfendable, ou d'aller à contre- courant d'une idée communément admise par tous, quitte parfois à dire le contraire de ce que je pense (allô docteur ?).

C'est pourquoi je suis étonné d'entendre aujourd'hui des personnes respectables et compétentes se complaire dans un consensus , dans une mode par définition passagère.

3 exemples :

1 - Au lendemain du match Bordeaux-PSG (4-0), j'écoutais mes confrères d'Europe1 Alexandre Delperier, Franck Sauzée, Dominique Grimault, Didier Roustan et Denis Balbir.

A la question qui sera champion de France, TOUS ont répondu Bordeaux. TOUS.

Au lendemain d'une journée qui a vu un Lyon hésitant faire match nul contre Lorient, et des girondins exploser Paris, le pronostic était tentant.

Mais il faut se méfier de la vérité du jour :

- Lyon est toujours 1er en n'étant pas bon.
- les blessés lyonnais vont revenir.
- le club sait gérer la pression.
- Bordeaux a montré de l'inconstance, et ne fera pas que des matches aussi accomplis que celui de dimanche.
- Bordeaux n'est pas le seul rival de Lyon, et les poursuivants vont se "manger" des points entre eux.

Bref, mon pronostic : Lyon champion. Je peux me tromper. Mais nous sommes le 13 janvier. Rendez-vous le 30 mai.

Au passage, régalez-vous dans les mois qui viennent du pronostic fluctuant des "spécialistes".
On a le droit de changer d'avis, certes. Mais quand on a fait 10 prédictions différentes en 6 mois, il faut éviter de fanfaronner en affirmant "je vous l'avais bien dit" à la fin.


2 - Gourcuff = Zidane.

La une de l'équipe de ce matin est claire : Gourcuff est le successeur de Zizou. Bonjour le cadeau pour le jeune bordelais. Tiens, prend ça sous le bras gamin. Démerde toi avec cette comparaison qui n'est pas née d'hier d'ailleurs.

D'abord, rappelons que Samir Nasri était aussi le nouveau Zidane il y a un an. Lui aussi était marseillais, comme son aîné, la même vision du jeu, blablabla. Aujourd'hui Nasri essaie de s'adapter au championnat anglais dans une période difficile pour Arsenal.

Ensuite ce fut le tour de Benzema. Mais lui revendiquait plutôt la ressemblance avec Ronaldo (le gros). Aujourd'hui, il est le pilier de Lyon mais peine à s'imposer chez les bleus.

Et Jeremy Menez ? et Camel Meriem ? Mourad Meghni ? que des Zidane.

Dans l' équipe de foot dans laquelle je joue le dimanche matin, y'en a un. Il est chauve. On l'appelle Zizou, forcément. Normal : il est chauve.

Désolé, Gourcuff ne me rappelle pas Zidane. Il est excellent, et il a été influencé par les roulettes de Zizou qu'il reproduit superbement ; mais dans l'attitude, il est beaucoup moins aérien, plus travailleur, plus tacleur, moins artiste pur .

Et que de chemin à parcourir encore...


3 - Lyon-Barcelone


"Le pire tirage" ; "le favori de la champion's league" ; la meilleure équipe d'Europe"


On a tout dit quand on a su que Lyon allait affronter les Henry, Eto'o, Messi lors des 1/8è de finale de la champion's league.
Certes, Barcelone, c'est fort. Très fort. En ce moment.
Mais on fait de Lyon un petit poucet, une victime potentielle promise à une "branlée" historique.
Mais je ne pense pas que ce sera si simple.
Lyon sera peut-être meilleur fin février, le Barça moins irrésistible.

D'autre part, Lyon a été éliminé ces dernières saisons par Manchester, le futur champion d'Europe, à 1 but près, ce qui n'est pas humiliant ; et la saison précédente, par la Roma, alors qu'on donnait Lyon favori.

Or, Lyon sera incontestablement l'outsider de cette confrontation ; les lyonnais ne peuvent que créer l'exploit ou , au pire, se plier à la logique.


A mon avis , ce sera plus serré qu'on ne le pense.

Les certitudes d'un jour sont souvent obsolètes le lendemain.

12 janv. 2009

Les bonnes résolutions 2009

Il est encore temps pour les acteurs de notre sport favori de faire de bonnes résolutions pour 2009. Certains veulent arrêter de fumer.
Voilà à mon humble avis ce que les personnes suivantes devrait arrêter.

1 - Hommes de terrain.

Domenech : arrêter de prendre les gens pour des cons. Admettre que je ne sais pas où je vais, mais j'y vais.

Christiano Ronaldo : arrêter de faire croire de que le défenseur m'a cassé la jambe. Il ne m'a pas touché.
un exemple parmi tant d'autres :





Lionel Messi : arrêter de ridiculiser mes adversaires. C'est trop humiliant pour eux.



Wayne Rooney : arrêter de protester quand on siffle faute contre moi et que que j'ai failli découper l'adversaire en deux.




Ronaldo (bis) : arrêter de conduire des voitures chères comme dans une fête foraine.


Circonstance atténuante : le mur n'était pas à distance réglementaire.

2 - Hommes de médias.

Laurent Blanc : arrêter de commencer toutes mes phrases par : "je crois que bon..."

Aimé Jacquet : arrêter de dire "un tout petit peu" et arrêter la liaison horrible "le match va-t-être serré."

Marcel Dessailly : arrêter de dire "faire la différence".

Pierre Ménès : arrêter de croire que 100% foot est le "Pierre Ménès show".

Guy Roux : arrêter de ne porter que des habits fournis par mes sponsors ou Canal.

Daniel Riolo de RMC : arrêter de croire que mes auditeurs et mes collègues sont tous débiles mentaux.

Les responsables de Téléfoot : arrêter de se croire dans une émission de clip de rap.


Bonus dvd :
Pour le défenseur qui marque contre son camp dans la vidéo suivante :
arrêter le foot.

La 20è journée de Ligue 1

Salut z'a tous. Ça y est ! C'est reparti, et bien reparti.

Le championnat a repris ce week-end.

Plusieurs réflexions (oui, on peut aimer le foot et réfléchir) :

- l'organisation de la ligue est déplorable ; 3 matches reportés à cause de la météo, et Frédéric Thiriez, le président de la ligue, s'en prend aux clubs, ceux-ci étant, selon lui, responsables de la non-présentation du spectacle qu'ils sont chargés d'organiser.

Sauf que quand il gèle, il gèle. On ne peut pas jouer sur un terrain gelé ; sinon on se fait très mal ; mais M.Thiriez n'a sans doute jamais joué au foot par moins de 0° (ou même par plus de 15°) . Par contre il est très doué pour rafraîchir l'atmosphère quand il fait ses voeux 2009 façon opérette sur une vidéo de la ligue. Ridicule et risible.




Comme je vous l'avais dit par ailleurs (voir sujet "L'hiver il fait froid, et l'eau ça mouille ?"), la ligue a pris la décision pour la saison prochaine de reporter la journée du 2 janvier au 9 janvier. Ouf ! je suis soulagé.

-A part les matches reportés, on a eu droit à un nouveau faux pas de Lyon, tenu en échec par Lorient et un super but de la paire Vahirua-Abriel. On a tout dit sur la baisse de niveau du septuple champion de France, mais le plus préoccupant pour moi est surtout que les adversaires des lyonnais savent à présent qu'il y a de la place pour faire un résultat, ce qui n'était envisageable que très rarement ces dernières saisons. Cela dit, Lyon va récupérer des blessés et reste pour moi favori pour le titre. Ils sont 1ers en jouant mal ; c'est quand même révélateur.

Sinon, Marseille va gagner 2-0 chez des Auxerrois de plus en plus faibles.

A Monaco, battu sur sa pelouse (pourrie) par Nantes 1-2 , le prince Albert doit ronger son bobsleigh de désespoir en regardant la larme à l'oeil les posters de l'épopée de 2004 en coupe d'Europe.

Rennes gagne petitement (1-0) face à Grenoble, la seule équipe qui avait battu les bretons depuis le début de saison ! 3 points importants pour des bretons qui font de plus en plus figure d'épouvantail et d'outsider dans ce championnat, certainement la formation qui a le meilleur compromis physique/technique dans son effectif, avec Bordeaux.

Bordeaux justement, qui a laminé le PSG 4-0, malgré un bon début de match des parisiens.

Mais voilà : Giuly n'est pas Cavenaghi, et l'occasion que rate l'ex-romain au début de match pèse lourd. D'ailleurs, il faudra qu'on m'explique pourquoi Le Guen ne tente pas d'associer Hoarau à Luyindula, l'homme en forme à Paris. Giuly a montré ses limites hier soir, et il est clair qu'il ne peut plus se projeter vers l'avant comme "dans le temps" ; désormais il revient systématiquement vers l'arrière. Hoarau a aussi raté son match, mais lui représente l'avenir.

Paris est à sa place, dans les 5-6-7 premiers, pas plus haut.
Quant aux bordelais, ils s'affirment comme les rivaux n°1 de Lyon, comme l'an passé finalement.


Mais je modérerai ici les commentaires dithyrambiques qui fusent de partout à chaque fois qu'il y a un score pareil.

Ahhhh lalalala ! 4 à zérooooo ! Bordeaux irrrrrrésistible ! Tout le monde se transforme en caricature de Saccomano (si c'est possible). D'autant plus que cette victoire est agrémentée d'un but de virtuose de Gourcuff. Franchement, il m'arrive de rêver que pendant un match du dimanche matin, je fais : roulette, double contact, pointu et but....lui, il l'a fait :


Voilà une bonne pub pour la Ligue 1 à l'étranger : pour une fois, les télés de nos voisins vont pouvoir passer un exploit réalisé en France en même temps qu'un slalom de Messi ou qu'une simulation de Ronaldo...

J'espère sincèrement que Bordeaux va lâcher les 15 millions à la fin de saison pour garder ce joueur, prêté par Milan. Je pense que Laurent Blanc, s'il prolonge son contrat, en fera une condition sinon obligatoire, au moins très souhaitable. Gourcuff vaut aujourd'hui 20 ou 25 millions.

Domenech va sûrement en faire un titulaire indiscutable chez les bleus, car outre ses qualités de joueur, ce gars est équilibré, contrairement à quelques starlettes qui pensent plus à leur prochaine bagnole ou à la façon dont ils vont célébrer leur prochain but qu'à autre chose.

Le regard plein de fierté de son père Christian, entraîneur de Lorient et dans les tribunes hier soir, en disait long...

10 janv. 2009

Le foot pour les nuls (episode 2)

Alooors
Suite de notre série "si tu comprends rien au foot viens voir mon blog".

Après avoir parlé des compétitions nationales, on attaque aujourd'hui les coupes d'Europe.
Il y en a 2, voici leur fonctionnement.



1 - La Champion's league


La seule, l'unique, la vraie coupe d'Europe. Celle qui réunit les meilleurs clubs.
Inventée dans les années 50 par des journalistes de l'Equipe (eh oui !) , elle s'appelait la coupe d'Europe des clubs champions à l'origine. Seuls les clubs champions de chaque pays y participaient. Mais on a trouvé que c'était dommage de se priver des 2è et 3è de certains pays phares qui étaient plus forts que le club champion de Hongrie, par exemple. (c'est pas pour Sarkozy que je dis ça).
Donc aujourd'hui plusieurs clubs d'un même pays peuvent se qualifier.


A - Quels clubs se qualifient ?

Chaque pays a un coefficient UEFA, obtenu par ses résultats dans les compétitions des années précédentes. En gros un classement des meilleurs pays : mieux vous êtes classé, plus vous avez de clubs qualifiés.

Ainsi, en 2009 :
1er : Angleterre
2è Espagne
3è Italie.
4è France
5è Allemagne
6è Russie
7è Roumanie
8è Portugal
Etc..........

Les 3 1ers pays ont 4 clubs qualifiés (les 4 1ers de leur championnat)
Les pays 4, 5 et 6è ont 3 clubs qualifiés.
A partir du 7è, plus que 2, etc......

Pour compliquer un peu (vous croyiez pas que ça allait être aussi simple, non ?), remarquez que la France, 4è au classement des nations, a 3 clubs qualifiés.
MAIS si un club finit dans les 2 1ers du championnat de France, il se qualifie pour la phase de poules. S'il est 3è, il faudra qu'il passe par un tour préliminaire.
Pour les anglais (1ers au coefficient UEFA), c'est 3 qualifiés + le 4è en tour préliminaire.
Pour les roumains, 1+1, etc.....


Ce qui nous amène au.....

B - Déroulement

-3 tours préliminaires, pour départager le 4è du championnat anglais, le 3è de championnat de France, le 2è portugais, le champion de Bulgarie ou du Danemark, etc....

- une phase de poules, de septembre à décembre, qui regroupe les 32 meilleures équipes d'Europe en 8 poules de 4 équipes. Un mini championnat à 4 s'engage, chacun rencontre les 3 autres en matches aller-retour, soit 6 matches.
A la fin, les 2 1ers de chaque groupe sont qualifiés pour le tableau final, le 3è est reversé en coupe de l'UEFA (voir plus loin), le 4è est éliminé.

- le tableau final (fin février à fin mai).
Il reste 16 équipes.
Là, on passe à l'élimination directe : 1/8è de finale en matches aller-retour, puis quarts et demies-finales pareils.

-La finale, jouée sur un match sur terrain neutre (cette année le 27 mai à Rome)

Exemple pour la France cette saison :

La France, 4è au coeff UEFA, a donc eu (si vous avez suivi) 3 qualifiés : le champion 2008 (Lyon), le 2è (Bordeaux), et le 3è (Marseille) pour le tour préliminaire qu'il a passé.

En phase de poules, Lyon a fini 2è de son groupe et est donc qualifié pour le tableau final.
En 1/8è de finale, Lyon jouera contre Barcelone.
Bordeaux et Marseille n'ont pu finir que 3è de leur groupe, et sont donc qualifiés pour la "petite coupe d'Europe" la coupe de l'UEFA.

justement :


2 - La coupe de l'UEFA.

C 'est sa dernière année d'existence, en 2009/2010, elle sera remplacée par l'Europa League.
Pour cela, on ne rentrera pas dans les détails de son organisation.
C'est la consolante.
Pour résumer, c'est la coupe d'Europe des équipes classées juste derrière les 1ères de chaque championnat + les vainqueurs des coupes nationales.
Par exemple, en France, les clubs classés 4è, 5è et 6è du championnat participent à cette coupe, cette année Nancy, St-Etienne et Rennes + le PSG (vainqueur de la coupe de la ligue).

Le tableau final commence le 19 février avec les 16è de finales.
Nancy et Rennes ont été éliminés dans les tours précédents, mais le PSG et St-Etienne seront présents ainsi, n'oubliez pas , que Marseille et Bordeaux, reversés de la Champion's League .

Une aspirine ?





9 janv. 2009

Le foot pour les nuls (ep.1)



Le fait est que tous mes amis ne sont pas fans de foot.

Même si ma femme me conseille souvent de "retourner taper dans un ballon" dès que je me lance dans la préparation d'une omelette ou quand je veux redresser une étagère, (ce qui n'arrive pas souvent non plus), on me demande souvent conseil sur des questions basiques concernant le foot.

Je vais donc m'efforcer dans ce blog d'apporter quelques éclaircissements sur les différentes questions que le non abonné à l'équipe peut se poser.

Aujourd'hui : les différentes compétitions nationales disputées par les clubs durant une saison en France.


1 - Le championnat de Ligue 1.



20 clubs se rencontrent en matches aller-retour entre août et mai, soit 38 matches.
Chaque match gagné rapporte 3 points. Un match nul 1pt, une défaite 0pt.
A la fin, il y a un champion (celui qui a le plus de points) , un 2è, un 3è, etc.
Les 18è, 19è et 20è descendent en Ligue 2. Pour les remplacer, les 3 1ers de Ligue 2 montent en Ligue 1.
Le classement vous qualifie ou non pour pour une coupe d'Europe; j'y reviendrai dans l'épisode 2.

Lyon est champion de France depuis 7 ans.


2 - La coupe de France.

Créée en 1917. la compétition qui fait rêver les amateurs. Un mythe. Pourquoi ? Parce que c'est la seule compétition qui permet à des clubs amateurs de battre des pros, ou des équipes d'un niveau supérieur.


Le plus petit club de village peut s'y inscrire. Environ 6500 clubs l'ont disputée la saison dernière. Les 1ers tours se disputent entre clubs de petit niveau ; il y a un tirage au sort ; vous tombez contre une équipe de votre région, (sinon on s'en sort pas ; le petit club breton amateur n'a pas le budget pour aller jouer en corse...) le vainqueur se qualifie, le perdant est éliminé.

Au fur et à mesure des tours, les équipes de plus haut niveau entrent en piste.

Les équipes de Ligue 1 arrivent en 32è/finale, et rencontrent des équipes qui, elles, ont déjà passé des tours. C'est l'occasion d'avoir de belles surprises chaque année, et l'histoire de la coupe est faites d'exploits de petits qui ont mangé les "gros", comme par exemple Calais qui, en 2000, s'est hissé en finale au stade de France alors que l'équipe évoluait en CFA, l'équivalent de la 4è division !

Vainqueur en 2008 : Lyon qui a donc réussi le doublé championnat-coupe.


3 - La coupe de la Ligue.


Créée en 1994, elle réunit uniquement les clubs professionnels : Ligue 1, Ligue 2 et quelques-uns de National (niveau 3), soit une petite cinquantaine de clubs ; on est loin des 6000 ou 7000 de la coupe de France.


Avantages pour les clubs, cette coupe rapporte plus d'argent et demande moins d'efforts que la coupe de France. Moins d'équipes en lice, donc moins de matches pour aller gagner un trophée.

Vainqueur l'an passé : le PSG.

Voilà.

Ne ratez pas l'épisode 2.....avec les Coupes d'Europe !

Qui y participe ? comment ? pourquoi même certains journalistes n'y comprennent rien ?
De toutes façons ils s'en foutent ; les journalistes se moquent du foot ; eux , ils parlent de choses sérieuses (comme les chaussures de Rachida Dati...).

L'hiver, il fait froid. Et l'eau, ça mouille ?

Salut à tous.

Donc, en ce moment on parle plus des matches de foot reportés, des terrains impraticables, des bâches inefficaces que de foot.
Oui, les dirigeants de nos instances de football font le calendrier.
Oui, ils font parfois n'importe quoi.
Oui, il fait froid l'hiver. Parfois, il gèle et et il neige. Nous sommes en Europe occidentale. Climat tempéré sujet aux saisons.

Et tout le monde semble prit de court à chaque fois. Je vous annonce que ce sera le même bordel l'an prochain, puisque on doit jouer le 9 janvier 2010. Et encore, c'était prévu le 2. C'est vrai que le 9 ça change tout...

Franchement, savoir si tel match aurait du avoir lieu ou pas, si tel président a usé de son influence auprès des officiels de la FFF pour jouer on pas , je m'en fout.
Le fait est que c'est le foutoir. Les bâches ne protègent pas, les stades français ont besoin d'être rafraîchis, et de toutes façons les matches sont presque tous retransmis à la télé (avec la TNT, on n'échappe même plus à Créteil-Romorantin, cher à mon ami
Pierre-Louis Basse)

Pour le spectateur moyen avec son fils, faire 50 km pour voir jouer Concarneau par moins 2° dans un stade obsolète en prenant le risque que le match soit reporté, c'est pas vraiment la soirée rêvée.

Mais hop hop hop, il faut que ça joue.
Canal + paie des millions d'euros pour avoir 4 multiplex par an, c'est à dire tous les matches en même temps : lors des 2 dernières journées en mai (pour des raisons de suspense évidentes), lors de la 1ère journée en août, et lors de la 20 è journée, lors de la reprise après les fêtes, en janvier : c'est demain samedi.
Et le multiplex, c'est mieux en prime-time : 21h, là où les températures descendent largement sous 0°c ; on serait pas mieux à 15h, hmmmmmm? Pour les spectateurs, d'abord, ça éviterait les engelures, et pour les joueurs ensuite, ça diminuerait le risques de blessures.

On a vu un Arras-Nice dans le brouillard, c'était comique. Un Besançon-OM dans des conditions indignes; pathétique.

Tout ça pour dire que le foot, ça se joue l'été. Quels sont les 2 mois pendant lesquels la ligue 1 s'arrête ? Juin et Juillet. On ne s'en étonne même plus.

Mais il faudrait pourtant penser à une révolution. Un championnat de février à novembre, avec une pause en cas d'euro ou de coupe du monde. Ce serait pour moi l'idéal.
Mais je sais bien que c'est une utopie.

Alors de façon réaliste que peut-on faire ?

1 - Refaire des stades accueillants pour toute la famille.
2 -Retarder la fin du championnat à juin dans les années sans Euro ou coupe du monde. Ne pas jouer du 20 décembre au 20 janvier. Les anglais jouent pendant les fêtes, mais eux ont de vraies bonnes pelouses chauffées et des jardiniers compétents.
3 - Virer la coupe de la ligue. Ça ferait moins de matches à jouer. Et le grand public ne comprend rien à l'accumulation des compétitions (Championnat, coupe de France, Champion's league, coupe de l'UEFA), ça suffit.

Déjà, avec ça on aura bien avancé.

Ça nous évitera les numéros de
l'équipe à 4 pages dont 3 de remplissage et 1 de canoë-kayak (sport honorable par ailleurs.)

5 janv. 2009

Le Langage footeux (1ère partie)

Le foot, ce sont des joueurs, du jeu, mais aussi un langage.
Certains acteurs ne sont pas très à l'aise devant un micro, pour employer un euphémisme. On peut être un artiste sur le carré vert et une truffe devant la presse. Commets-je un crime de lèse-majesté si je dis que notre Zizou national en est le parfait exemple ? Bon , tant pis.

Alors, pour donner le change, le joueur a des codes, des formules toutes faites qui sont de sempiternels refrains d'après match. Je me suis surpris à enregistrer "jour de foot" sur canal un samedi après un resto et à regarder les résumés de matches en passant en avance rapide les interviews d'entraîneurs et joueurs ; il me semble que je les connais par coeur et je n'y apprendrai rien.






Certes, quelques-uns s'expriment correctement et loin de moi l'idée de dire que les sportifs n'ont pas de cerveau. Mais on ne peut que constater ce qui suit : ce ne sont que quelques exemples, et j'en reparlerai plus tard, d'où le "1ère partie" dans le titre.



D'abord, préparez-vous à entendre : "le spectacle n'était pas au rendez-vous, mais l'important c'est les 3 points" .
C'est vrai que le garçon ne peut décemment pas dire : " On a joué comme des merdes, mais comme on a gagné on touchera la prime de victoire".

A la mi-temps : "On arrive pas à marquer pour l'instant, mais ils faut dire que l'équipe adverse est bien en place".
Traduisez : "On sait pas comment marquer face à cette défense, ces bâtards jouent à 10 derrière".

A l'attaquant en fin de match à qui on demande son impression sur son but inscrit au cours de la rencontre : "Oui, j'ai eu de la réussite mais c'est toute l'équipe qu'il faut féliciter".
C'est quand même le summum du faux-cul : dans un sport ultra-individualiste, où on change de club comme de short pourvu qu'on gagne plus de sous, on veut nous faire croire que le collectif prime ; alors que ça ne me choquerait pas d'entendre : "ben oui, en ce moment je marque des buts, je pète la forme". C'est pas compliqué.

Au passage, j'adore aussi les formules sur l'entraîneur : "le 4-4-2 c'est le choix du coach" cache en général : "on comprend rien à ce qu'il nous demande, alors c'est le bordel sur la pelouse."

Et je m'étonne toujours de la naïveté de certains journalistes qui croient que le joueur frustré (car souvent remplaçant) va balancer sur le coach, alors que si c'est c'est le cas, il sera sanctionné et jouera encore moins souvent.
Alors ça donne : "oui, je ne joue que des bouts de matches, mais j'essaie d'apporter le maximum à chaque fois que je rentre." au lieu de :
"cet enfoiré ne me fait pas jouer car il ne connaît rien au foot."

Et que dire de la situation du coach sur le point de se faire remercier, mais évidemment soutenu par ses joueurs : "On est à fond derrière le coach, c'est pas lui qui perd les matches, il faut qu'on se serre les coudes et qu'on se défonce pour lui."
Et, une fois l'ancien entraîneur viré, on demande son avis au même joueur sur le nouveau : "Il y a plus de rigueur à l'entraînement, on travaille plus avec le ballon". ah bon ? parce qu'avec l'autre c'était le club med et on jouait à la poupée ?

J'adore aussi les déclarations genre : "il faut continuer à travailler" Ben oui, mon gars comme tout le monde le fait, sauf que tout le monde ne gagne pas 50.000€ par mois et donc tu peux aller faire un footing par 3°, ça fera chialer personne.

Et on ne passera pas sous silence les tournures vides de sens comme : "je crois que bon, ...." "à partir de là...." (spéciale dédicace à Laurent Blanc)

Un fleuron de l'interview footballistique pourrait donc ressembler à :

"Je crois que bon : le match était serré, mais on était bien en place ; à partir de là j'ai réussi à marquer, grâce au travail de mes coéquipiers ; ça prouve que le 4-4-2 du coach a bien fonctionné, mais même si l'important c'est les 3 points, il ne faut pas s'enflammer et continuer à travailler".


Voilà. pensez à moi la prochaine fois que Ribéry passe en interview "esssclusive".