16 févr. 2009

Equipe de France : le désamour

Domenech est-il le seul problème ?

Après l'analyse technique d'Argentine -France (voir l'article précédent), il est temps de prendre du recul et d'essayer de comprendre pourquoi l'équipe de France cristallise tant de rancoeurs.

Il faut se rendre à l'évidence : on ne pardonne plus rien aux bleus.


Mercredi, après le 1er but des argentins (et non pas à 2-0 comme je l'ai entendu), des "oléééé !" ont fusé des tribunes à chaque passe des hommes de Maradona. Anelka a été sifflé en sortant (parce qu'il a été mauvais ou en tant qu'ancien parisien ?), en Benzema en entrant (en tant que lyonnais ?) ; ok, on était à Marseille.

Mais le problème est plus important qu'une querelle de club.

Les derniers effets de 98 sont maintenant derrière nous, et on ne peut pas imputer au seul Domenech les errances de la sélection.

Alors oui, il faut d'abord évacuer le cas du sélectionneur.

Domenech a été maintenu après un euro catastrophique, et ça les gens ne l'avalent pas. Il a beau avoir raté un titre de champion du monde à un pénalty près en 2006, il ne sera JAMAIS aimé.

En gros, la coupe du monde c'est grâce à Zidane les anciens, et l'Euro c'est la faute de Domenech. C'est un raccourci affreusement réducteur, mais ancré dans l'opinion.
Et ça ne changera pas.

Il faut dire que ses attitudes et déclarations sont au mieux maladroites, au pire méprisantes.

Depuis la fameuse demande en mariage, il les a empilées.

Cette semaine encore : "j'ai vu un bon match avec 2 bonnes équipes" ou " les sifflets ? je ne les entends pas", "j'ai vu des bonnes choses", "Cette équipe a un bel avenir", ...


Le bon Raymond en est arrivé à un point où il peut faire ce qu'il veut, le point de non retour a été atteint. Certains espèrent même que la France ne se qualifiera pas pas la coupe du monde 2010, afin de se débarrasser de lui une bonne fois pour toutes. Je ne suis pas de ceux-là. Mais si les bleus se qualifient (ce serait la moindre des choses), la pression sera terrible sur lui et la campagne pré-mondial contre Aimé Jacquet en 1998 passera pour un aimable pique-nique.
Franchement, je le plains.

Mais il n'est pas le seul responsable.

L'image des joueurs de l'équipe s'est aussi sérieusement dégradée depuis l'Euro.


Outre le "trop payé !" classique et usé, on a vu des jeunes gars loin de leur public, distants, avec leur casques de mp3, leurs lunettes de soleil, etc... Tout ça est vite oublié si les résultats suivent. Si vous vous plantez comme à l'euro, gare au retour de manivelle.

Pour compliquer un peu plus, il faut aussi mouiller le maillot. Le public trouve, à tort ou à raison, que certains joueurs ne se "dépouillent" pas pendant les matches.

Pensez aussi à d'autres paramètres :

- Zidane n'est plus là, il n'y plus d'icône à laquelle le grand public peut s'identifier. Toulalan manque de charisme, Henry Anelka et Benzema sont trop "bling-bling", les jeunes sont trop jeunes. Ribéry et Gourcuff pourront un jour peut-être assumer le leadership, mais c'est encore tôt.

- Les résultats ne suivent pas. Les bleus marquent très peu de buts, ils sont en ballottage dans un groupe de qualification facile, et ce n'est pas un succès contre la Serbie ou la Lituanie qui va amener du prestige. D'autre part, la France est désormais classée 11è nation mondiale à l'indice FIFA, derrière la Croatie et la Turquie !

- La communication de la Fédé est risible. Avec le président Escalettes qui emboîte le pas à Domenech dans ses déclarations, et la vidéo "yes we can" (voir l'article La nouvelle vidéo de la FFF ), la FFF se tire une balle dans le pied et nous prend pour des jambons.

Le cocktail fait que les bleus souffrent d'une image déplorable actuellement.

Y'a du boulot...















12 févr. 2009

Après Argentine - France

Argentine - France 2 - 0



C'était du haut niveau hier soir au vélodrome.

Des duels, des contacts, des mouvements techniques à 100 à l'heure, du vrai plaisir.

Mais à l'évidence, les bleus sont tombés sur plus forts qu'eux. Tout simplement.

A l'heure actuelle, Diego Maradona et les siens sont au-dessus. Ils avaient battu les français il ya 2 ans, il ont recommencé hier.

Le casting des deux côtés était étourdissant, mais collectivement, les sud-américains ont affiché une solidité impressionnante.

Et puis il y a Messi.

Depuis quelques temps, le petit phénomène a trouvé le bon équilibre entre les actions individuelles, comme sur le 2è but, où il est presque inarrêtable, les choix de passes à une touche et les moments de temporisation. En plus, je lui tire mon chapeau car il ne cherche jamais la faute et tente toujours de continuer son action plutôt que de s'écrouler électrocuté et se tortiller par terre (n'est ce pas Christiano ?).



Côté français, grosse satisfaction pour moi du côté de Lassana Diarra, le meilleur tricolore à mon sens. Son arrivée au Real Madrid et le fait qu'on lui fasse confiance lui a donné un mental de gagneur. Il a passé un cap. Il forme avec Toulalan un duo de résupérateurs qui sera dur à bouger, car Vieira va-t-il revenir ? C'est pas sûr avec ses jambes en cristal. Pourtant le vrai Vieira a un atout en plus : l'apport offensif.


Un mot sur Mandanda. Pour moi sa responsabilité est engagée sur les 2 buts. Passe encore pour le 1er, où un rebond l'a gêné, même s'il est censé protéger son 1er poteau. Mais sur le 2è, je suis désolé mais malgré la percée de Messi, le tir , même s'il est soudain, est au milieu. Il doit le sortir. Allô Lloris ?


Gourcuff s'est battu, Henry aussi, Ribéry a eu de bons mouvements, Gallas a été bon, Mexès bof bof ; Anelka a été mauvais et a raté le seule occase de but tricolore. Il a été remplacé par le fantôme de Benzema.

Mais l'Argentine, derrière, c'est pas des poëtes, comme on dit. Surtout Heinze qui, ce qui m'épate, termine ses matches. Car franchement, ce gars devrait prendre des cartons jaunes par paquets de douze.


Et en plus d'être rugueux, ces joueurs sont tous hypers adroits techniquement, ce qui fait que lorsqu'ils ouvrent le score, ils prennent confiance et commence à jouer à la passe à 10, ce qui est très énervant pour l'équipe adverse. Et où il est le ballon, hein ? hop, hop, hop ! Grrrr.


En plus, on nous bassine toujours avec le mauvais esprit du public du Stade de France.
Hier, le public marseillais n'a pas été mieux. Il a suffi que les français encaissent un but pour que les "oléééé" fusent pendant les actions argentines. Je trouve ça honteux. Imaginez vous dans la peau des bleus, qui ont déjà fort à faire face à une très bonne équipe, mais qui en plus se fait chambrer par son propre public. Dommage.
Je ne prends pas souvent exemple sur les anglais, mais on n'aurait jamais vu une telle réaction des supporters d'outre-manche.


Passons sur le cas Domenech. Les "Domenech démission !", sont devenus une habitude.

Déclaration du sélectionneur en conférence de presse : "j'ai vu un bon match, entre deux bonnes équipes". Ok. Merci.

Plutôt que de commenter, je vous offre le dessin de l'équipe d'hier, qui résume tout.









Dans la bulle : "Le banc à sa droite, c'est pour Raymond"









Enfin !

Il faut se dire que la Lituanie n'est pas l'Argentine, et le France la jouera 2 fois en 4 jours fin mars ; là, on en saura plus sur les chances de qualifs à la coupe du monde 2010.

11 févr. 2009

Luis est pas mal attaqué...



Luis Fernandez est beaucoup plus drôle à la radio qu'il l'était sur les terrains de foot dans les années 80.

Il réinvente la langue française chaque jour sur RMC, et à défaut d'être intéressante pour les fans de foot, son émission est l'occasion de découvrir de nouvelles pépites. En voici quelques unes pour le plaisir.


" Ils se demandent qu'est ce qui leur arrive",
" Que cela dure sur la durée",
" Ils se compromisent"...
" Un côté droit pas mal excellent"
" Il est petit, c'est pas loin d'être un nainbot"
" ça a commencé par une erreur défensif"
" ils ont un effectif suffisamment assez armé"
" vif, rapide, avec une certaine rapidité"
" Réagir comme ça, ça l'honneur"

" Il y a tellement de choses à parler"
" il est plus préférable"
" est-ce que le stade sera t-il plein ?"

"En compétition, il y a toujours un premier et un dernier, mais l'important est de ne pas être le second de soi-même."

"Je vois mal Jacques Villeneuve président du PSG" (ben oui, il est coureur automobile...)
"Il est remonté comme les braises"

et le fameux :

" C'est vraiment le gâteau sur la cerise"

à suivre...

9 févr. 2009

Intermède foot américain

De jeunes joueurs américains cherchent chaque année une équipe pro qui les engagera.
Alors ils font leur pub sur la télé locale.
Les quaterbacks lancent, les receveurs attrapent, les coureurs se faufilent et les shooteurs shootent.
Ça a l'air simple ?

Alors regardez ça...

La 23è journée de championnat

Lyon reprend ses distances

Les lyonnais ont fait la bonne opération en allant s'imposer de belle manière à Nice pendant que Bordeaux s'inclinait à Marseille.
Sur ce choc OM-Bordeaux, je dirais qu'on a vu un match intense, musclé, et que Bordeaux, s'il veut être champion, devra un jour traduire sa supériorité sur presque toutes les équipes par des résultats. En effet les girondins ne sont pas très bons dans les confrontations "directes" avec leur rivaux du haut du tableau :

Bordeaux a perdu à Paris, à Lille, à Lyon, à Marseille et a concédé le nul chez lui contre Marseille, Rennes et Lille. Ce sera dur dans ces conditions d'aller chercher le titre même si, j'en conviens, les hommes de Blanc en ont les moyens. Hier, Cavenaghi rate une énorme occase, et Marseille pourtant diminué (absences de Niang, Koné, Cana) s'en tire avec un csc de Chamakh.
Gourcuff et les siens auraient pu (du ?) faire mieux.

Le PSG m'a encore une fois épaté avec une victoire claire et nette à Nantes, équipe pourtant en forme ces derniers temps. La saison dernière, avec des remous en coulisses comme le club en a connu ces derniers jours (changement de président, affaire Kezman), jamais l'équipe n'aurait eu assez de confiance pour aller chercher un tel résultat.
Paris ne sera pas champion, et viser les 3 1ères places reste à mon sens une marche un peu haute pour les joueurs de LeGuen. Mais ils se foutent de mon avis...

Deux coups de gueule :

1 - Je dois dire que ça m'agace d'entendre dire que Le Guen a flingué Kezman en le faisant sortir face à Bordeaux 5 minutes après son énorme occasion ratée, que c'était l'offrir en pâture aux sifflets du stade, etc...

Que je sache,
- Le Guen avait prévu bien avant ça de le faire sortir à ce moment là.

- Il reste 25 minutes à jouer, Paris perd 1-0. Que doit il faire ? Attendre que le serbe se remette dans bain ? le sortir plus tard ? Il aurait de toutes façons été autant sifflé.
Ne pas le sortir du tout ? Mais il y a un match à gagner ! Le Guen estime que Kezman n'est pas en réussite et pense devoir faire entrer des attaquants pour revenir au score (Giuly, Pancrate, Luyindula) ; basta ! (la suite lui donnera tort, mais c'est un autre débat)
Le sort du match et du club est plus important que les états d'âme de Kezman !

2 - Mathieu Valbuena est un très bon joueur. Le fait d'être technique et vif fait qu'il provoque beaucoup de fautes. C'est sûr aussi qu'avec son gabarit (1m63, 57 kg), quand il y a contact, c'est souvent lui qui tombe.

Mais il faut qu'il arrête de tomber TOUT LE TEMPS. A chaque contact, on a l'impression qu'il a a été fauché par une rafale de mitraillette, c'est ridicule.

Hier, quand il recevait la balle, j'attendais la chute. C'est insupportable.

6 févr. 2009

Le cas Kezman

Le serbe honni du parc

Après le match PSG - Bordeaux, on peut tirer plusieurs enseignements.

1 - Bordeaux est supérieur à Paris cette année.

Après le 4-0 du parc Lescure, le 3 -0 de mercredi est à ranger dans une autre catégorie. Cette fois, Bordeaux n'a pas surclassé les parisiens dans le jeu. Mais le déroulement du match est limpide. :
- Paris commence fort, mais Bordeaux marque. Rien à dire.
- Ensuite, Paris pousse tout le match mais la défense girondine est intraitable et Paris rate ses occases ; donc Paris pousse plus fort, se découvre, Le Guen fait entrer d'autres attaquants, et Bordeaux marque 2 fois en contre en fin de match (88è, 90è). Classique.

2 - C'est quasi-fini pour Kezman.

Le torchon brûle entre le parc et le serbe.
C'est terrible le manque de confiance. Kezman, barré par Hoarau, Luyindula, Giuly et presque Pancrate, avait l'occasion de montrer quelque chose en débutant ce match décisif. Patatras ! Sans être ridicule dans le jeu, il rate une première occase au bout d'un demi-heure, puis une deuxième quasi-immanquable pour quelqu'un de sa réputation. Là où il se faisait siffloter, il est massacré à chaque prise de balle par un parc dépité. Pire : 5 minutes après, Le Guen le remplace ; et là c'en est trop : il sort en balançant son maillot par terre.


Pour ce geste, le serbe vient d'être mis à pied 15 jours, en attendant une sanction financière.
Cantona avait fait de même un jour à L'OM. Mais Kezman n'est pas Cantona, et je crains que ce soit fini pour lui au PSG, ou au moins au parc des princes. Car je vois mal Le Guen le faire jouer à présent ; en plus d'être mauvais, il va se faire lyncher par le public.

Je ne vois qu'une solution, miraculeuse : Kezman rentre à un quart d'heure de la fin d'un match en championnat, à l'extérieur, et plante 2 ou 3 buts. Là, l'ardoise pourrait s'alléger. Et encore.

Mais est ce vraiment une surprise ? Depuis ses 4 saisons au PSV Eindovhen, où il était surnommé "Batman", et où le générique de la série retentissait à chaque fois qu'il marquait, Kezman s'est planté partout.
Un coup d'oeil sur ses stats :
PSV (2000 à 2004) : 24, 15, 35 et 31 buts.
Chelsea (2005) : 4 buts.
Atletico Madrid (2006) : 8 buts.
Fenerbahçe (2006-2008) : 9 et 11 buts.
PSG : 1 but en 16 matches (championnat)

Et surtout, LE manque de confiance, celui qui vous fait non seulement rater les buts, mais aussi les passes les plus simples, les contrôles de débutant, qui vous faire des fautes de dépit qui provoquent des cartons jaunes, etc.....
Quand ça arrive, peu importe votre passé ou votre salaire : il faut patienter, bosser et attendre des jours meilleurs. Des jours qui ne reviendront sans doute jamais chez Kezman ,à Paris en tous cas...

Pour finir, le détail qui tue : le joueur étant prêté par le club turc de Fenerbahçe, le PSG devra payer 3,5 millions d'euros à la fin de la saison en cas de maintien... maintien déjà assuré !
Voilà qui doit faire grincer des dents le nouveau président Bazin.....

3 févr. 2009

Beckham, la belle histoire

Scoop : Beckham est avant tout un joueur de foot

Il y aura sûrement un jour un film sur la vie de David Beckham.

Comment pourrait-il en être autrement ? La carrière et la vie de cet homme sont hors du commun.

On avait assisté à son enterrement de 1ère classe à l'été 2007 quand il avait rejoint les Los Angeles Galaxy pour une fin de carrière sans intérêt sportivement mais plus que juteuse financièrement.

En effet, son contrat stipule qu'il touche 10 millions d'euros par an, ce qui ferait de lui un des 5 joueurs les mieux payés au monde. Mais ce contrat est assorti d'une clause de "marketing-publicité" qui lui offre en fait 40 à 50 millions par an. Gloups !

Certes, le championnat US est bidon. Mais Victoria est ravie d'être à L.A parmi ses amis les stars, prendre un café avec le couple Cruise, assister aux avant premières à Hollywood devant les objectifs des Paparazzis, qui sont ses principaux employeurs depuis la déconfiture des Spice Girls au milieu des années 90.


"Posh Spice" a enrichi tous les chirurgiens de la haute société, les couturiers français et italiens, et a réussi l'impossible : traîner son mari au paradis des stars, lui qui ne demande qu'à jouer au foot avec une bonne équipe.

Car c'est bien là où l'histoire est belle : on aurait pu croire qu'à force d'accumuler les contrats publicitaires, se faire tatouer chaque partie du corps, déclencher une mode à chaque nouvelle coupe de cheveux, Beckham se soit définitivement éloigné du ballon.

Mais en janvier, coup de théâtre : son équipe ne jouant pas, il est prêté au Milan AC jusqu'au 9 mars 2009. Objectif avoué : montrer qu'il a toujours le niveau pour jouer la coupe du monde 2010 avec l'Angleterre. Car même s'il marque 50 buts à L.A, tout le monde s'en fout.

Objectif non avoué : montrer qu'il peut toujours évoluer à haut niveau.

Et là, il faut bien dire la vérité : partout où il est passé, le beau David a toujours laissé une image de mec sympa, bosseur, discret et humble. Bref, l'opposé de l'idée qu'on s'en fait.

Longtemps fidèle à Manchester United (7 ans), il a ensuite fait partie des "galactiques" du Real Madrid (époque Zidane-Ronaldo), et à présent de la dream team milanaise (Kaka, Ronaldinho et Cie). Pas mal comme plan de carrière, non ?

Bref, Beckham revient dans son rôle préféré : celui d'un très bon joueur de foot.


A présent, le joueur, qui a regoûté au haut niveau et vient de marquer 2 buts avec les italiens, veut rester à Milan. Les dirigeants lombards sont enthousiastes : il veut rester, il est bon et il faire vendre des maillots ! Une aubaine pour un club qu'on dit en perte de vitesse en Europe par rapport à Barcelone et même contesté dans son pays par rapport à l'ennemi intime : l'Inter.

Maintenant, entre les US et Berlusconi-Land, les chéquiers vont parler.

2 févr. 2009

Nadal cauchemar de Federer




Nadal imbattable ?



Après m'être régalé à suivre cette finale de l'open d'Australie de tennis, j'ai un sentiment de frustration. En tant que fan des joueurs de tennis qui possèdent tous les coups dans leur raquette, j'ai toujours aimé McEnroe, Noah, Mecir, et Federer.

Roger Federer représente pour moi le joueur idéal, celui que j'aurais fabriqué si je pouvais assembler tous les coups du tennis sur une playstation. Je ne suis pas le seul. Rien ne pourrait me faire plus plaisir que de le voir battre le record de grands chelems de Pete Sampras (14).
Federer en est à 13.

Mais hier, j'ai l'impression qu'un cap a été franchi. les larmes de Roger lors de la remise des prix sont peut-être un symbole ; le suisse a peut-être enfin réalisé que Nadal était bel et bien l'homme qui pouvait l'empêcher d'atteindre ce but. Pourtant, il a toujours nié avoir un complexe face à l'espagnol. Mais je pense que ce complexe existe maintenant plus que jamais.





Auparavant, seul Roland-Garros était "chasse gardée" pour l'espagnol. La terre battue empêche le suisse d'exprimer son jeu offensif, comme ce fut le cas pour McEnroe, Edberg, Sampras et tant d'autres.
Comme eux, il a "presque réussi" porte d'auteuil, atteignant 3 fois la finale, mais butant à chaque fois sur le taureau de Manacor, notamment en 2008, un match auquel j'ai assisté ; et franchement, c'était une boucherie.

Mais depuis la finale de Wimbledon 2008, un match incroyable où là aussi Roger a du s'incliner, tout a changé. Car l'herbe était par contre LA surface de Roger.
Rafa peut maintenant gagner partout et il le sait. Il a adapté son jeu techniquement et toutes les surfaces lui conviennent à présent. Que de progrès !
D'ailleurs, Nadal a battu Federer dans 5 finales de grands chelems ; ce qui veut dire que sans sa présence, Roger aurait peut-être déjà 18 titres ! Une vraie bête noire.


Pour résumer :
Mentalement, l'espagnol est incroyable. Federer se sent inférieur.
Physiquement, que dire ? Après avoir joué plus de 5 heures en 1/2 finale face à Verdasco, il remet ça en 4h et demie le lendemain en finale. C'est inhumain.
Techniquement, avantage Federer, mais cet avantage se réduit année après année.


Et pour conclure je dirais que c'est malgré tout à Wimbledon que Federer a les meilleures chances de gagner encore ces 2 titres qui lui manquent pour être considéré comme le meilleur joueur de tous les temps, ce dont je suis persuadé.

Scénario idéal : Federer remporte Wimbledon cette année et bat le record de Sampras, contre toute attente à Roland en 2010 !

Ça aurait de la gueule, non ?