30 avr. 2009

Demi-finales aller de la Champion's League


Deux matches, deux façons de voir le foot.
Barcelone-Chelsea (0-0), ou l'attaque-défense pendant 90min.

Les anglais étaient venus pour défendre et ne pas jouer. On ne peut pas leur en vouloir d'un côté car on leur promettait le tarif "branlée" subit par Lyon et le Bayern auparavant.
Mais pour le bien du foot, pour la beauté du geste, j'espère que Chelsea ne se qualifiera pas au match retour par un pauvre 1-0 sur un but de Drogba.

Pour tous ceux comme moi qui ont été élevé au foot de cour de récré, qui ont rêvé devant les 3 milieux offensifs alignés par Michel Hidalgo dans l'équipe de Platini, ceux un peu plus âgés qui s'enthousiasmaient devant l'Ajax de Cruyff, il faut que ce Barça gagne.

Je sais qu'il y en a qui apprécient autant un beau tacle qu'une reprise de volée dans la lucarne.
Je ne suis pas de ceux là.
J'ai toujours préféré McEnroe à Borg, Federer à Nadal, et donc Messi à Terry, Iniesta à Obi Mikel.

Et faites attention au match retour à l'insupportable attitude de Drogba, un joueur que j'adore par ailleurs, mais dont j'avais déjà dénoncé ici les simagrées et le cinéma.

A chaque coup de sifflet, il va voir l'arbitre. Faute sur un de ses coéquipiers ? "Vous vous rendez compte, il faut mettre un carton làààà"
Faute sifflée contre son équipe ? " Non mais là il jouait le balloooon"
Le comble : il vient se plaindre sur l'agression d'Alex, qui a failli décoller la tête de Thierry Henry.
Ça ne me surprendrait pas que la qualif se joue sur une de ses intimidations.
Putain joue Didier et tais toi !


Changement de décor sur Manchester-Arsenal(1-0)


Là, tout le monde est venu pour jouer. J'étais essoufflé rien qu'en regardant ! Quel régal...
Je dois bien avouer que ce Manchester peut très bien conserver son titre de Champion d'Europe.
Pour conserver le titre anglais, c'est déjà pas loin d'être bouclé.
Cette équipe a un supplément d'âme. C'est une vraie "équipe", dans le sens littéral. On joue pour l'autre, on l'aide quand il a besoin, on le sert s'il est mieux placé, on se dépouille quitte à être fatigué et remplacé.


J'ai beau être sensible depuis longtemps au talent d'Arsène Wenger, et espérer que cette équipe des gunners décroche la grande coupe un jour, surtout après la finale perdue de 2006, je crains que la marche soit un peu haute encore une fois.


La bonne nouvelle : le score. 1-0 c'est pas cher payé, et les gunners sont capables de tout à l'Emirates stadium. Fabregas et ses copains peuvent être injouables parfois, même pour Man-U.
Mais ce sera là aussi indécis.

Vivement la semaine prochaine !

26 avr. 2009

Des chiffres qui en disent long

Pour celui ou celle qui se demande pourquoi le foot anglais domine l'Europe ces dernières années, voici quelques chiffres parus dans le JDD aujourd'hui.

Rappelons que c'est la 3è saison de suite que 3 clubs anglais accèdent aux demi-finales de la Champion's League.

Pour mémoire également, les milliardaires de la planète férus de ballon rond se sont tous "payé" un club :


-Roman Abramovitch, oligarque russe, une des 20 plus grosses fortunes du monde, Chelsea.
-Tom Hicks et George Gillett, deux américains, Liverpool.
-Malcolm Glazer, autre américain, Manchester United.
-Suleïman al-Fahid, de la famille royale d'Abu Dhabi, Manchester city.

...et la liste n'est pas complète.

La différence énorme avec la France est que non seulement ces hommes ont un pouvoir financier quasi illimité, mais aussi qu'il n' y a pas en Angleterre de DNCG, direction nationale de contrôle de gestion, qui en gros empêche en France tout club d'être en déficit.

Le président de l'UEFA, Michel Platini, veut instaurer une sorte de DNCG européenne sur ce modèle. Mais les anglais, espagnols et italiens n'en veulent pas.



Par conséquent, la situation est telle que la France a des clubs en bonne santé juridique et financière, mais aux moyens beaucoup plus limités que ses voisins.

Et encore, on passe sous silence ici la différence de charges fiscales sur un salaire de joueur, nettement défavorable à notre pays également.

Et donc, la situation est la suivante : (j'ai inclus Barcelone, seul club non britannique demi finaliste cette année)

Chiffre d'affaires : seul Lyon tient la comparaison.

Barcelone : 309 M€
Arsenal : 248 M€
Manchester U : 234 M€
Chelsea : 212 M€
Lyon : 211 M€


Transferts de tous les joueurs de l'effectif :


Chelsea : 309 M€
Manchester U : 290 M€
Barcelone : 198 M€
Arsenal : 170 M€
Lyon : 137 M€

Mais voilà la vraie différence :

La dette :

Lyon : 0 M€
Barcelone : 190 M€
Arsenal : 464 M€
Manchester : 744 M€
Chelsea : 935 M€ !

Mais attention !

Même avec leur popularité, les clubs anglais connaissent eux aussi la crise financière...

Certains ont vu leur contrat de sponsoring maillot s'arrêter ; les prix des places, exhorbitant, dissuade les supporters eux aussi au pouvoir d'achat tronqué ; les milliardaires comme Abramovitch, qui aurait perdu 5 millards (!) d'euros avec la crise veulent lever le pied ; la livre sterling a perdu 30 % par rapport à l'euro, et, horreur !, la rumeur enfle : 15 des 20 clubs de premier league seraient à vendre !!!

Ce monde serait il sur le point de s'écrouler ?

24 avr. 2009

Lyon - PSG : 0-0

Ce soir, au delà du score de ce match, qui fait l'affaire de...l'OM, j'ai retenu deux choses.

D'abord, ça faisait trop longtemps de Jean Michel Aulas, le président omnipotent rhodanien, ne nous avait pas chanté le couplet du grand complot. J'adore ça.

Alalaaaa ! "C'est toi et moi contre le monde entier" chantait le poète EDF Claude François.
Sur Canal plus, le bon Aulas a clairement mis en cause l'objectivité des journalistes "trop contents de montrer le désarroi des joueurs", le peuple français "qui se délecte des malheurs de Lyon", les arbitres "qui désavantagent sous l'influence des médias Benzéma & co", et les taupes du stade qui font sûrement des croche-pattes à Juninho quand il s'élance pour tirer un coup-franc.

Contre toute attente, ni Dominique Armand qui lui tendait le micro, ni Christophe Josse, en plateau n'ont réagi. J'en suis resté baba. Le type met en cause leur impartialité et personne ne bronche. J'ai connu les gens de Canal plus susceptibles.

En plus, s'il s'agit d'une politique de la direction d'antenne, genre "on le laisse dire et on ne réagit pas", ok.
Mais il y avait sur le plateau Christophe Dugarry observateur en théorie plus indépendant, qui d'habitude ne mâche pas ses mots, et là, silence radar.

Un bon salaire de consultant vaut il qu'on perde tout esprit d'à propos ? Mmmm.

Bon, il y avait aussi Guy Roux, mais là, pour contredire Aulas, autant appeler Patrick Fiori.

A noter que j'avais ici même dénoncé l'influence du penalty non sifflé sur Ederson lors du Bordeaux-OL.


L'autre chose qui m'a interpellé est la main de Ceara que dénoncent également les joueurs de Puel.

Ce fait de jeu me ramène à une question que j'avais posée sur Europe 1 à l'ancien arbitre Bruno Derrien, et dont la réponse était selon moi beaucoup trop vague.

Pour qu'il y ait penalty sur une main, il faut que la main soit volontaire. Soit.
Mais que se passe t-il quand la main est involontaire et qu'elle empêche le ballon d'entrer dans le but, ou annihile une occasion en or (comme c'était le cas ici avec le défenseur parisien) ?
Selon moi, dans ce cas particulier, il devrait y avoir faute et donc penalty.

Mais c'est bien sûr, selon l'expression, "soumis à l'appréciation de l'arbitre".
Qui n'a ni ralenti, ni assistant dans les tribunes pour le renseigner.
Bon courage.





22 avr. 2009

De l'importance d'une erreur d'arbitrage.

Après la victoire de Bordeaux sur Lyon, l'avenir du championnat est incertain.

Marseille semble tenir le choc, mais les bordelais ont eu le petit plus qui fait la différence dimanche soir : un penalty non sifflé qui aurait pu tout changer.

Avant de développer, mettons les choses au point : Bordeaux est une belle équipe, Lyon est moins fort que ces dernières saisons, et c'est rien moins que logique que les choses se passent comme ça cette année.

Mais autant je suis d'accord pour dire que la vidéo ne serait pas la panacée et qu'il faudrait etudier les façons de l'utiliser, autant dans des cas comme celui là ça a le don de m'agacer.

J'ai horreur de l'injustice. Et Monsieur Bré (photo) réputé bon arbitre aurait du siffler penalty sur Chalmé qui fauche Ederson. Point. Une hésitation ? Le 4è arbitre regarde l'écran et annonce la décision.

Alors on va me dire que le résultat est mérité sur l'ensemble du match, blablabla, que les lyonnais s'ils avaient du panache auraient du gagner ce match malgré tout, etc.

Sauf que la faute a lieu à la 6è minute, et que si Lyon marque. le match n'est plus le même.
Bordeaux doit alors attaquer et se découvrir, et les hommes de Puel, même s'il n'ont pas le talent de ces dernières saisons, sont beaucoup plus à l'aise en contre, comme le montre leur difficulté à faire le jeu à Gerland. Le match n'a pas alors la même physionomie, et qui dit que Lyon de gagne pas alors 2 ou 3-0, en plantant des contres assassins ? C'est le problème avec les équipes très proches l'une de l'autre. Si un arbitre oublie un penalty entre Barcelone et Guingamp, on s'en fout car Guingamp va quand même en prendre 10. Mais entre le 2è et le 3è de Ligue 1...

Cela illustre bien les dysfonctionnements du foot actuel, et le déséquilibre entre les enjeux sportifs et financiers et les moyens artisanaux qu'a le corps arbitral de ce sport.

Arbitrer est très difficile : j'ai moi même il y quelques années dirigé quelques matches de pupilles dans mon petit club d'Eure et Loir. Eh bien rien que ça, je vous le conseille, car avec les parents dans votre dos, vous vous faites dejà pourrir dès que vous sifflez une faute contre leur bambin.

Alors imaginez la pression pour un arbitre avec 22 joueurs de haut niveau qui savent : donner des coups en toute discrétion, simuler une attaque cardiaque dès qu'on les effleure, jouer des coudes, tirer le maillot, venir vous entourer dès que vous siffler faute pour protester en disant que 30 secondes avant vous n'avez pas sanctionné la même faute en leur faveur, avoir 2 arbitres assistants qui regardent souvent ailleurs quand une faute a lieu dans leur secteur de peur de subir la vindicte populaire, etc...
Alors il faut absolument que quelque chose se passe.
Ce sport est le plus populaire de la planète, et son système d'arbitrage est un des plus archaïques. Cherchez l'erreur.

16 avr. 2009

Champion's league : les quarts de finale retour

Chelsea-Liverpool 4-4 (3-1)

Les enfants, on tient là notre match de l'année.
un 4-4 c'est toujours incroyable, même dans un match de district le dimanche matin.
Mais en quarts de la Champion's League, c'est vraiment bluffant.
Faut pas s'étonner que 3 des 4 demi-finalistes soient des clubs anglais pour la 3è année de suite !
La qualité des joueurs, l'intensité, le public, tout y est.



Le résumé du match, 4 minutes de bonheur.




Un grand bravo à cette équipe de Liverpool, que j'adore. Le coach Benitez est un expert du foot. Son équipe sait défendre, sait presser, attaquer. J'espère que Fernando Torres aura le ballon d'or un jour.
Steven Gerrard aussi, mais même sans lui, les reds ont failli réussir le miracle à Stanford bridge.


J'aime moins Chelsea. D'abord historiquement, à cause de ce milliardaire Abramovitch qui a construit cette équipe à coups de milliards.

Drogba est revenu à son meilleur niveau. Il est énorme. Dommage qu'il air tendance à exagérer tous les contacts pour obtenir des coup-francs. Ce qui a eu le don d'agacer ses adversaires, qui savent bien que lorsqu'il s'agit de jouer des épaules et des coudes, l'ivoirien est un client. Donc pas très crédible quand il tombe comme une chiffe molle sur une poussée de ballerine.



Un mot sur Ballack : je le dis tout net : ça me ferait chier que ce type soulève la coupe le 27 mai.

C'est un bon joueur, mais quel melon ! quelle arrogance !





Bayern-Barça 1-1 (0-4)

Rien à signaler à part deux jolis buts, de Ribery et de Keita.
Le Bayern n'a pas le niveau pour contester la supériorité des catalans.

Je dois dire que j'aime beaucoup Klinsmann, qui était assez classe en tant que joueur, et l'est aussi en tant qu'entraîneur. Malmené par la presse allemande et quelques-uns de ses dirigeants (rarement amicaux dans ce club), il reste fidèle à ses convictions, est offensif et ne fait pas de déclarations intempestives. Un grand monsieur du foot.



Arsenal-Villarreal : 3-0 (1-1)

Les hommes de Wenger ont déroulé face à des espagnols méconnaissables par rapport au match aller ; ils étaient c'est vrai privés de Senna, leur métronome.
Avec la cascade de blessés chez les gunners, Arsenal a beaucoup de mérite d'en être arrivé là ; et qui sait ? Avec le talent de Fabregas de retour (quel joueur !) et le culot des jeunes (Walcott, Song, etc) il y aura peut être un coup à jouer face au champion d'Europe en titre.


Porto-Manchester 0-1 (2-2)

Car les tenants du titre seront bien là en demies ; après avoir à la surprise générale concédé le nul à l'aller, les Ferguson's boys ont tenu leur rang et ont été cherché leur qualif sur un but magnifique de Ronaldo. Je ne suis pas fan du garçon, mais il faut bien avouer que sur ce coup là, il ajustifié son statut de "clutch player" comme on dit dans la NBA d'un joueur qui fait basculer les matches et le destin des équipes.




Arsenal-Manchester et Barça-Chelsea : vivement les demies !

9 avr. 2009

Barcelone royal, Liverpool piégé

Barça-Bayern 4-0

Waow!
Quelle impression de facilité a Laissé le Barça hier face à des allemands complètement à la ramasse. Je n'avais jamais vu le Bayern se faire trimballer comme ça en coupe d'Europe. Certes les bavarois avait déjà ramassé un 5-1 samedi contre Wolfsburg, mais je pensais qu'un tel club boirait moins la tasse que notre OL.

Au contraire ! Les hommes de Klinsmann (il aurait pas un chaud aux fesses, le coach ?) ont été dépassés dans les grandes largeurs par un Messi qui ridiculise tous ceux qui passent devant lui, Eto'o, un attaquant qui marque mais qui sait aussi défendre, Henry au top (1but, 1 passe déc'), et un joueur incroyable : Iniesta. Il y a des gens qui jouent au foot, lui "sent" le foot. Toujours le bon geste, au bon moment. Sidérant.

Alors, j'ai peur.


Oui, car une telle équipe mérite de gagner la coupe aux grandes oreilles. Mais être à ce point favori, au dessus de tout le monde, ce n'est jamais bon signe.
Barcelone sera bien, sauf cataclysme au match retour, en demi-finales. Mais après...

Il suffit d'un jour sans, d'une ou deux blessures... Mais aujourd'hui, cette équipe est bien la meilleure d'Europe.


La machine s'est grippée. La belle mécanique de Liverpool, mise en place par son ingénieur en chef Benitez a été grippée par onze grains de sable venu de London Beach.

Ces deux équipes, qui se rencontrent tous les ans en championnat, en coupe d'Europe et parfois même dans leurs coupes nationales, se connaissent par coeur.
Et malgré deux victoires des reds cette saison, cette fois c'est Chelsea qui est venu tuer le suspense à Anfield. Car on voit mal les coéquipiers de Torres aller battre les londoniens 3-0 (ou même 3-1 + prolongations) la semaine prochaine.

C'est une sensation créée par deux choses : la maitrîse de Chelsea sur coups de pieds arrêtés (2buts de Ivanovic, un défenseur Serbe peu utilisé d'habitude), et la prise en charge du maître à jouer Steven Gerrard par un joueur fantastique: Michael Essien.
Passé par Bastia, puis par Lyon, ce joueur allie puissance et technique et peut jouer à tous les postes. Il revient de blessure, mais il est déjà redevenu indispensable. On peut se demander si le président lyonnais Aulas n'a pas abandonné une partie de ses ambitions ce jour de 2005 où il l'a vendu...


8 avr. 2009

L'exception française

Après les deux matches de quarts de finale aller de la Champion's League hier soir, quelques réflexions.

- Je constate que lorsqu'on évoque l'incapacité de Lyon de passer les 1/8è ou les quarts de cette épreuve, on prend souvent l'excuse de l'argent. Or, hier soir évoluaient deux superbes équipes qui se qualifieront peut être pour les demi-finales : Villarreal et ses 55 millions d'euros de budget, et Porto, 80 millions.
Le budget de l'OL est environ de 120 millions, Porto est donc au niveau du top 5 de Ligue1 et Villarreal du top 10.
Alors il faut bien chercher ailleurs les raisons de cet échec permanent.

-Villarreal-Arsenal.

Quel match ! De la technique, de la volonté d'aller de l'avant, (eh oui, au foot, on gagne parfois en essayant
de marquer des buts...), du suspense, des retournements de situations...
Je me suis régalé, sauf quand j'ai vu la jambe de Gallas se tordre. J'ai bien cru à la rupture des croisés. C'est apparemment une bonne entorse, soit 3 semaines d'absence quand même.
J'ai été surpris par le peu d'enthousiasme des commentateurs sur le but d'Adebayor, qui s'il avait été marqué par Ronaldo ou Messi, aurait fait la une de tous les journaux.


-Manchester-U - Porto

Alors là c'est la surprise du chef. Porto qui domine des mancuniens certes diminués par des absences et fatigués par le match de dimanche.

Mais je soupçonne Alex Ferguson d'avoir pris ces portugais à la légère. Car c'est bien lui qui a choisi de jouer en championnat dimanche plutôt que samedi, en sacrifiant le temps de repos avant de jouer Porto. Je suis persuadé qu'il pensait battre les portugais même avec une équipe "moyennement prête".

Gros complexe de supériorité de la part de Sir Alex. D'ailleurs, j'en ai un peu marre de ce respect sans borne qu'on lui prête.


Certes, la longévité et le palmarès du bonhomme forcent le respect. Mais il faut quand même remarquer que sa mauvaise foi est sans limites. Quand son équipe perd, il a toujours une bonne excuse. Hier, il a qualifié le 2è but de Porto de "sale but", en oubliant que le 1er but de Rooney est un vrai but casquette offert par Bruno Alves sur une passe en retrait hallucinante. Et en oubliant surtout que son équipe s'en tire bien avec un nul.


Et il faudra quand même se demander pourquoi Sir Alex se brouille régulièrement avec les autres entraîneurs de premier League : Wenger, Mourinho et maintenant Benitez. Bizarrement, toujours ceux qui entraînent l'équipe la plus dangereuse du moment...

Un mot sur Ronaldo.

Il m'énervait déjà, mais hier c'était terrible.

1er ballon, il simule une faute. La force de l'habitude.

2è ballon : il fait une fantaisie roucoulette-talonnade qui ne sert à rien puisqu'il est à 2 mètres d'un adversaire et qu'il faut une passe de 4 mètres. Du pur chambrage. Qu'il ne s'étonne pas s'il se fait découper en deux un jour.
3è ballon : il rate une passe, perd le ballon chaud et marche sans défendre. L'action se poursuit : but pour Porto.
Rajoutez son désir avoué dans la presse de rejoindre le Real Madrid...
Je n'ai jamais vu un ballon d'or dans un stade anglais se faire conspuer, mais si les choses tournent mal pour Man-U, le jeune arrogant pourrait bien avoir les oreilles qui sifflent. Les fans d'outre-manche aiment avant tout les hommes qui se battent plutôt que ceux qui savent jongler.


4 avr. 2009

Après les deux France-Lituanie

6 points !
Basta.
On voulait 6 points sur ces 2 confrontations, on les a.
Après, on peut toujours ergoter sur la manière, le score minimal de 1-0 à chaque fois, la place d'untel ou untel, au bout du compte la France devra probablement attendre un faux pas des Serbes, ou alors gagner les 5 matches restants.
Sinon, il faudra se coltiner des barrages toujours dangereux.

Les enseignements que je tire de cette double confrontation.

1 - Domenech, comme je le pensais, n'a pas changé. Il a bien embobiné la fédération et quelques crédules, après l'Euro, sur le fait qu'il allait améliorer sa communication, et jouer plus le jeu avec le public et les médias.
C'est du foutage de gueule : c'est comme un élève nul en maths qui promet à la prof de bosser à l'avenir pour qu'on le laisse tranquille et va tranquillement sécher le cours suivant.
Des exemples ?
Avant le match de mercredi, on lui demande si il compte aligner deux milieux récupérateurs, ou bien un seul, dans une configuration plus offensive. Question normale et pas dérangeante. La réponse ? "Dans l'équipe il y a onze récupérateurs".
Merci pour le mépris.

D'autres extraits d'interviews de ces derniers mois :

"C'est quoi reconnaître une erreur ? il faut qu'on m'explique".
"Mais j'ai changé ! je ne dis plus rien ! une langue de bois parfaite !"
"pourquoi parler à la fin d'un match ? je me projette déjà vers le suivant !"
"A l'Euro, tout aurait pu basculer contre l'Italie sans les évènements défavorables"

Allez vous démissionner si ça se passe mal ?
"Ce genre de questions, c'est votre problème, pas le mien."

Et ainsi de suite.


2 - Quand va-t on faire confiance à Benzema ?

On disait qu'il n'était pas en forme. Mais on dit aussi que c'est un joueur de classe mondiale, et qu'il sera un élément majeur des bleus. Mais quand ? Installons le en pointe pendant plusieurs matches une bonne fois pour toutes, et faisons lui confiance ! Je remarque que le but de France Lituanie part de lui...
Le fait de l'avoir mis sur banc et d'avoir fait jouer Luyindula, l'appelé de la dernière minute, est un camouflet.

Benzéma doit être le n°9 des bleus, avec Gignac, Hoarau et Anelka pour le suppléer.

3 - Henry, malgré ce qu'il dit, est bien plus efficace à gauche, et ça a toujours été comme ça, sauf à Arsenal, mais dans une tactique où tout le monde jouait pour lui.
Si on joue avec deux milieux récupérateurs (et pas onze...), faisons un schéma Henry à gauche, Gourcuff axial, Ribéry à droite, Benzema en pointe. Pas mal, non ?

4 - Justement, Domenenech s'obstine à vouloir deux milieux récupérateurs. Sur certains matches, on pourrait mettre Lassana Diarra devant la défense, et Nasri en relayeur, voir Abou Diaby, un joueur que j'aime beaucoup, dans un registre plus physique.