1 juin 2009

Bordeaux beau champion, Paris et Marseille retombent dans leurs travers


Un Bordeaux millésimé


Pas de problème pour les girondins, qui ont signé une 11è victoire consécutive (waow) pour aller tuer le suspense à Caen.

C'est mérité pour Laurent Blanc, qui décroche la timbale pour sa 2è saison de coaching seulement.

Les responsables de la fédération doivent se sentir tout petits, eux qui n' avaient pas voulu lui donner les clefs de l'équipe de France après le mondial 2006 sous prétexte qu'il était "inexpérimenté".

C'est vite oublier que le "président" a un vécu de joueur exceptionnel, avec des passages dans les plus grands clubs italiens (Inter), espagnols (Barcelone) anglais (Manchester u), où il a vu à l'oeuvre les meilleurs entraîneurs, sans compter son palmarès, que je ne comparerai même pas à celui de Domenech car j'ai le sens du ridicule limité.

Blanc était déjà sur le terrain l'un des deux "cerveaux" de l'équipe de France championne du monde 98 avec Deschamps, avec lequel il sera rival l'an prochain (voir plus loin).

Et pour finir, Blanc n'est certes pas le meilleur client pour les journalistes, en bon manieur de la langue de bois (dans son cas du pin des landes bien épais), mais dans ses actes, il est remarquable. Exemple, lors du dernier match, alors qu'il mène 1-0, il fait entrer des attaquants (Wendel et Bellion), alors que 90% des entraîneurs auraient bétonné avec des défenseurs. Mais comme Guardiola, le coach de Barcelone (tiens encore un autre inexpérimenté, qui est champion d'Europe, lui...) considère qu'en faisant entrer des joueurs offensifs, il monopolise le ballon et garde le danger loin de ses buts.

Si la prochaine génération de coaches pouvait s'en inspirer...



Marseille se tire une balle dans le pied


Rien n'est simple sur la canebière.

L'OM rate le titre de peu, mais pratique un beau jeu.

Cela n'empêche pas le club de laisser partir Eric Gerets, le seul coach depuis longtemps qui a su gérer tous les éléments de ce club : se faire respecter et aimé de ses joueurs, par le public, et par la presse qui l'adore.

Résumé : L'actionnaire principal Robert Louis Dreyfus donne une interview pendant la saison, qui met la pression sur le président Pape Diouf et Gerets. En gros, il reproche aux deux hommes d'avoir ignoré ses choix de joueurs et d'en avoir pris d'autres. "Je respecte leur décision mais si le club ne finit pas dans les deux premiers, ils devront en tirer les conséquences", dit-il.








Quelques mois plus tard, l'objectif est atteint, mais Gerets a été vexé par ce manque de confiance, et devant le peu d'empressement du club à lui proposer une proposition de contrat ( et une augmentation), le belge s'engage dans un club des Émirats, où le challenge sportif sera nul, mais le salaire énorme ; ce qui n'est pas une attitude très reluisante non plus.


Pape Diouf est piégé ; il ne pouvait rien proposer à son coach sans le feu vert de Louis Dreyfus qui lui voulait attendre la fin du championnat, et qui a le chéquier.


Résultat, Lors du dernier match, le Vélodrome fait un triomphe romain à Gerets, scandant son nom.


Son successeur sera donc Didier Deschamps, ancien capitaine de l'OM de Tapie, qui a amené Monaco en finale de Ligue des Champions et a fait remonter la juventus de Turin en série A, avant de connaître une année sabbatique en bossant à Canal en tant que 26564 ème consultant.



Mon sentiment ? Si Deschamps veut faire progresser le club, une seule solution : le titre 2009-2010. Il a intérêt à gagner les premiers matches, car sinon la pression sera intenable.







Paris a tout gâché




Franchement, je n'ai jamais cru que le PSG avait les moyens de se mêler à la lutte pour les 3 premières places, autant je pensais que sa place était 4è ou 5è , deux places qualificatives pour l'Europa League.


Après une bonne saison et une bonne ambiance au Parc, les parisiens ont raté trois occasions énormes :


- le 15 mars, Psg -OM : si Paris gagne, le club devient leader du championnat, inespéré !

Mais Marseille s'impose logiquement 3-1;


- le 3 mai : Paris reçoit Rennes, qui ne pense qu'à sa finale de coupe le samedi suivant.

La veille, Lyon a perdu ; c'est l'occasion pour les parisiens de passer 3è à 4 matches de la fin.

Résultat ; un match pitoyable et une défaite 0-1.


Dans la foulée, on apprend que Le Guen ne sera pas conservé par le club la saison prochaine.













Essayez de suivre : Le président Bazin, directeur du fond d'investissement Colony Capital, ne connaît rien au foot, et est pressé par ses actionnaires de ne pas dépenser trop d'argent.

Quand il parle aux journalistes, il dit : "si vous voulez me parler, adressez vous à Makélélé", ce qui met ce dernier dans l'embarras par rapport à son coach...

Le Guen, lui, voudrait bien des joueurs.

Mais pas ceux proposés par le responsable du recrutement, Alain Roche, responsable du fiasco des deux brésiliens Souza et Santos, arrivés et repartis l'année dernière sans avoir jamais joué ou presque tellement ils sont nuls, puis instigateur de la venue de Kezman, qui a fait une saison pitoyable, et (c'est le pompon), qui doit être acheté définitivement 4 millions d'euros selon une clause de son contrat !

Le Guen le silencieux, s'est lâché cette semaine en traitant Roche de "médiocre" et d'"incompétent". Résultat : Bazin trouve cela "inadmissible".

De son côté, Claude Makélélé annonce qu'il va peut-être arrêter sa carrière, puis qu'il rempile pour un an, et sort un livre dans lequel il déclare que le club est "rempli de saletés dont il faut se débarrasser". Bonjour l'ambiance !

Heureusement, pour pacifier le tout, on peut compter sur Jérôme Rothen qui annonce dans l'équipe qu'il "ne peut plus rester", car Alain Roche n'arrête pas de "massacrer sa réputation"...(très aimé ce Alain Roche...)

Etc Etc...

Et pour finir en beauté:

- le 30 mai, dernière journée, Paris peut encore accrocher l'Europe en battant Monaco.

On assiste encore une fois à une équipe sans envie, qui joue un match sans saveur, en marchant.

Épilogue : le PSG finit 6è, premier non-européen.

Un beau gâchis.




2 commentaires:

air 1 a dit…

PSG -OM : même combat. Que c'est dur d'avoir de la tranquillité dans ces clubs.. Mais là franchement, ils font très fort à l'OM: pour une fois qu'ils ont une bonne équipe, qu'ils jouent le titre, y'a toujours quelque chose qui va pas.
Mais bon, il aura pas manqué grand chose pour que ça rigole pour eux.
Alors, je vais pas me plaindre que ça rigole un peu dans ma belle ville!

G2L a dit…

Il faut s'appeler Paris ou Marseille pour avoir une telle gestion... et nous amener, de temps en temps, vers de hauts sommets !
Le "manque" de caractère de Lyon ou de Bordeaux a, par ailleurs, pu être compensé par un certain sérieux synonyme de résultat.
Vive le sport !