6 oct. 2011

Rugby : le retour sur terre.

Moi le footeux, j'ai toujours été charrié par mes potes amoureux du rugby.


Le rugby, c'est plus sympa, les supporters ne sont pas des décérébrés, et les joueurs peuvent faire une interview sans faire une faute de français tous les trois mots.


En règle générale, je ne peux pas leur donner tort.


Mais à l'occasion de cette coupe du monde Néo-zélandaise, il faut bien admettre que le rugby sport idéal en a pris un coup dans la musette.


Quelques exemples :


- déjà l'équipe de France est aux antipodes, mais le top 14, championnat des clubs, se déroule quand même pendant la coupe du monde. Une hérésie ; ça veut dire que les clubs qui ont 7 ou 8 joueurs en équipe de France sont privés de leurs vedettes jusqu'à novembre ! Cette situation incroyable amène des décisions surprenantes : Toulouse a récemment demandé à Jean Baptiste Elissalde, ex joueur de 34 ans et entraîneur des lignes arrières de reprendre du service alors qu'il n'a pas joué depuis 2 ans !

En plus les fans de rugby s'y perdent : le matin France-Tonga, l'après midi Toulouse-Clermont...

Le championnat y perd sérieusement de sa crédibilité.





- autre chose agaçante et grosse différence avec le foot : ce sport est loin d'être universel. Malgré les efforts des dirigeants pour inclure des pays mineurs de ce sport (Namibie, Japon, Canada, etc), les 8 pays qui vont disputer les quarts de finale étaient connus à l'avance. Et les prétendants au titre sont environ les mêmes 5 ou 6 tous les 4 ans : Nouvelle Zélande, Australie, Afrique du sud, Angleterre, France et pour être gentil à la limite selon les éditions : Irlande , Galles ou Argentine.

Bonjour le manque de suspense.


En plus, pour bien être sur que ceux la seront qualifiés, on les fait jouer toutes les semaines, pour bien récupérer et aux bonnes heures pour les télés ; les "petits" n'ont que 4 jours entre deux matches et finissent les rencontres sur les rotules.

Autrement dit, "vous pouvez venir pour qu'on ait 20 équipes, mais vous nous foutez pas le bordel dans la hiérarchie".







-l'équipe de France est décevante. Joue comme un pied. Son sélectionneur Marc Lievremont est contesté, voir vilipendé pour ses choix. Ça ne vous rappelle rien?



Eh oui, l'ambiance dans une équipe peut aussi être pourrie en rugby , les ego s'entrechoquent les consultants dans la presse sont encore plus féroces dans le rugby que dans le foot.


Sans être aussi méprisant que Domenech, Lievremont apprend à ses dépens que sélectionneur d'une équipe de France, c'est plus directeur de la communication que des schémas de jeu.

Lui le taiseux fait face à chaque conférence de presse à des questions multiples qui fusent, et est obligé de s'expliquer. Pourquoi untel et pas untel ? Comment joue l'équipe en fait ?
Pourquoi avoir préparé l'équipe avec machin à l'ouverture et mettre truc maintenant d'un seul coup ? Et bidule pourquoi il joue blessé ? et pourquoi Tartempion n'est pas dans la liste ?

bref, du foot je vous dis !




Le pire, c'est qu'après avoit été écrabouillée par les all blacks et humiliée par les Tongas, un pays microscopique de 120.000 habitants, la France joue quand même un quart de finale contre son meilleur ennemi, l'Angleterre, samedi.


Sur ce qu'on a vu, on peut rentrer chez nous.


Mais il y a la glorieuse incertitude du sport...
















1 commentaire:

Ariane Piot a dit…

Ah ah, c'est sûr, je suis d'accord avec vous, et pourtant, je suis une pro-Rugby.
Avant, le Rugby était tout sauf une affaire de thune et de paillettes, malheureusement, les bonnes valeurs se perdent, et c'est vraiment dommage.
Il suffit de voir la Finale de dimanche. Je ne suis pas chauvine, mais il faut quand même avouer qu'on s'est pas mal fait voler sur ce coup là, et paf, comme par hasard, la Nouvelle-Zélande gagne et... oh, coincidence : le "boss" des arbitres de l'IRB est un Néo-Zed'...

Bref... C'est vraiment dommage de voir ce que devient le Rugby.