6 févr. 2009

Le cas Kezman

Le serbe honni du parc

Après le match PSG - Bordeaux, on peut tirer plusieurs enseignements.

1 - Bordeaux est supérieur à Paris cette année.

Après le 4-0 du parc Lescure, le 3 -0 de mercredi est à ranger dans une autre catégorie. Cette fois, Bordeaux n'a pas surclassé les parisiens dans le jeu. Mais le déroulement du match est limpide. :
- Paris commence fort, mais Bordeaux marque. Rien à dire.
- Ensuite, Paris pousse tout le match mais la défense girondine est intraitable et Paris rate ses occases ; donc Paris pousse plus fort, se découvre, Le Guen fait entrer d'autres attaquants, et Bordeaux marque 2 fois en contre en fin de match (88è, 90è). Classique.

2 - C'est quasi-fini pour Kezman.

Le torchon brûle entre le parc et le serbe.
C'est terrible le manque de confiance. Kezman, barré par Hoarau, Luyindula, Giuly et presque Pancrate, avait l'occasion de montrer quelque chose en débutant ce match décisif. Patatras ! Sans être ridicule dans le jeu, il rate une première occase au bout d'un demi-heure, puis une deuxième quasi-immanquable pour quelqu'un de sa réputation. Là où il se faisait siffloter, il est massacré à chaque prise de balle par un parc dépité. Pire : 5 minutes après, Le Guen le remplace ; et là c'en est trop : il sort en balançant son maillot par terre.


Pour ce geste, le serbe vient d'être mis à pied 15 jours, en attendant une sanction financière.
Cantona avait fait de même un jour à L'OM. Mais Kezman n'est pas Cantona, et je crains que ce soit fini pour lui au PSG, ou au moins au parc des princes. Car je vois mal Le Guen le faire jouer à présent ; en plus d'être mauvais, il va se faire lyncher par le public.

Je ne vois qu'une solution, miraculeuse : Kezman rentre à un quart d'heure de la fin d'un match en championnat, à l'extérieur, et plante 2 ou 3 buts. Là, l'ardoise pourrait s'alléger. Et encore.

Mais est ce vraiment une surprise ? Depuis ses 4 saisons au PSV Eindovhen, où il était surnommé "Batman", et où le générique de la série retentissait à chaque fois qu'il marquait, Kezman s'est planté partout.
Un coup d'oeil sur ses stats :
PSV (2000 à 2004) : 24, 15, 35 et 31 buts.
Chelsea (2005) : 4 buts.
Atletico Madrid (2006) : 8 buts.
Fenerbahçe (2006-2008) : 9 et 11 buts.
PSG : 1 but en 16 matches (championnat)

Et surtout, LE manque de confiance, celui qui vous fait non seulement rater les buts, mais aussi les passes les plus simples, les contrôles de débutant, qui vous faire des fautes de dépit qui provoquent des cartons jaunes, etc.....
Quand ça arrive, peu importe votre passé ou votre salaire : il faut patienter, bosser et attendre des jours meilleurs. Des jours qui ne reviendront sans doute jamais chez Kezman ,à Paris en tous cas...

Pour finir, le détail qui tue : le joueur étant prêté par le club turc de Fenerbahçe, le PSG devra payer 3,5 millions d'euros à la fin de la saison en cas de maintien... maintien déjà assuré !
Voilà qui doit faire grincer des dents le nouveau président Bazin.....

1 commentaire:

G2L a dit…

Qui pourrait me dire comment Kezman est arrivé à Paris ?
1 - le PSG qui est réputé pour relancer les joueurs qui patinent,
2 - ce sont les supporters qui l'ont réclamé,
3 - il a tapé dans l'œil du staff à l'occasion d'UN match
4 - il est réputé pour sa capacité à s'intégrer dans des clubs pas faciles.