16 juin 2010

Génération nan nan ?

A la veille d'un France Mexique importantissime, deux réflexions :

-D'abord, le bruit que cette coupe du monde est chiante et qu'à part l'Allemagne, il n'y a pas de favori qui brille et marque des buts.

Deux réponses :

La première, c'est que les premiers matches de poules sont plus des matches à ne pas perdre. Après viennent les matches à gagner. Un match nul d'entrée n'est pas mauvais, par contre une défaite vous met déjà le dos au mur dans un micro-championnat à trois journées.

La deuxième, c'est que les supposées grosses écuries sont préparées physiquement pour monter en puissance pendant la compétition qui dure un mois. Donc, il ne faut pas être prêt trop tôt.
Une équipe qui cartonne pendant les matches de poule est rarement présente dans les derniers jours. Exemple : les pays bas à l'Euro 2008, avaient laminés leurs trois adversaires pourtant réputés, L'Italie, la France et la Roumanie. Les Oranje faisaient office d'épouvantail ; résultat : une élimination en quarts face à la Russie.
Contre -exemple : la France en 2006 en coupe du monde, avec une phase de poule poussive : matches nul contre la Suisse et la Corée du sud, et victoire contre le modeste Togo.
Mais ensuite, la montée en puissance avec les victoires sur l'Espagne, le Brésil et le Portugal, et la défaite au tirs au buts en finale face aux italiens.
L'inconvénient ? c'est le risque d'être lourds et pas en jambes dans ces trois matches et de passer à la trappe avant même d'être prêts...
Risque pris par Robert Duverne, le préparateur physique de l'équipe de France, mais aussi par ceux du brésil, l'Argentine, ce qui explique leur entrée en matière un peu poussive.


-Deuxième réflexion du jour : les révélations de Sydney Govou de ce qu'on savait déjà plus ou moins, c'est çà dire l'ambiance délétère qui régnait au sein des bleus lors de l'Euro 2008.
Autrefois, les jeunes joueurs arrivant en sélection regardait les Platini, Zidane, Blanc et Thuram avec déférence et respect. Ils les regardaient vivre, évoluer, et ce sont eux qui portaient les ballons et les sacs de maillot à l'entraînement. Une habitude notamment dans les clubs de NBA aux USA.
Ce qui peut passer pour des détails ou enfantillages, (laisser le choix des chambres d'hôtel, des places à table ou dans le bus aux anciens), est une marque d'humilité.
A l'Euro, et à présent, l'humilité est la dernière qualité de cette génération.
Benzéma avait déclaré en arrivant dans le vestiaire lyonnais alors qu'il était à peine majeur "je suis là pour prendre votre place".
Il avait fait pareil avec les bleus en déclarant dans la presse "je veux devenir le meilleur du monde". Il le sera peut être. Mais il s'est tiré une balle dans le pied, et n'a pas été retenu dans les 23 français et vient de rater sa première coupe du monde.
Benzéma est le symbole de cette génération qui dit "va te faire foutre" à un Thierry Henry champion du monde, d'Europe, meilleur buteur de l'histoire des bleus...

En 2006, cela avait été masqué car Zidane, Vieira et Makélélé avait géré le groupe. En 2008, ils n'étaient plus là. Aujourd'hui ils n'ont pas été remplacés.

Cette génération "nan nan" ne veut plus qu'on lui dise ce qu'il faut faire.
Je ne sais plus qui disait "comment tu veux te faire écouter d'un mec de 22 ans qui gagne 200.000€ par mois ?

Heureusement, certains ont reçu une éducation. Johann Gourcuff par exemple détonne dans cet environnement.
C'est peut être pour ça qu'il est si isolé dans le groupe...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Domenech a évité que la France soit prête trop tôt (je ne vois pas l'Allemagne aller au bout d'ailleurs), il a viré Benzema, il a insisté pour essayer d'intégrer Gourcuff mais l'erreur qu'il a faite, c'est de ne pas titulariser Henry si j'ai bien compris !
Par ailleurs, je me demande qui sont les jeunes qui manquent d'humilité, tous ?
Je suis un peu naïf sur ce coup-là, mais je me demande vraiment qui sont ces jeunes !

G2L