19 janv. 2009

PSG, OM : wouah la crise héééé !

Ça faisait un bout de temps que les 2 clubs français les plus populaires ne nous avaient pas réservé des bonnes engueulades internes comme on les aime.

C'est fait, avec un sens du timing parfait, puisque les 2 affaires se sont révélées presque en même temps.


1 - Villeneuve viré du PSG.

Charle
s Villeneuve, arrivé en mai 2008, était censé apporter son carnet d'adresses, ses réseaux plutôt que sa connaissance du foot assez limitée, afin de redorer le blason du club qui nageait en eaux troubles depuis plus de deux ans. Sous sa présidence, deux grands noms arrivent dans l'équipe : Giuly et surtout Makélélé, qui devient le 3è plus gros salaire de ligue 1 (voir l'article "pas de crise financière pour les footballeurs").

Peu en phase avec Paul Le Guen, l'entraîneur, il sonde Deschamps puis Arsène Wenger afin de préparer le "nouveau" PSG.
Mais les résultats de l'équipe sont bons, et Le Guen reste en place.

Il y a quelques jours, Villeneuve estime qu'il n'a pas assez de pouvoir, et que les promesses qui lui ont été faites sont restées sans suite, à savoir investir de l'argent pour que le club puisse retrouver son prestige de la grande époque.

Seulement l'actionnaire principal est un fond de pension américain, Colony capital, et son ambition n'est pas de faire de Paris un grand d'Europe.
C'est de faire gagner de l'argent à ses actionnaires.
Avec la crise financière, Colony n'a nullement l'intention de dépenser à tort et à travers dans un univers aussi aléatoire que les matches de foot.
Le but, c'est de faire de la plus value.
Mais pour revendre plus cher, il faut que le club gagne ; et pour gagner, il faut de bons joueurs, non ? Et pour ça, il faut investir.......

Voilà ce que demande Villeneuve, d'une manière assez virulente pour que Colony capital le démette de ses fonctions.
Alors : soit l'ancien présentateur de TF1 a commis une maladresse fatale, soit il a derrière lui d'autres investisseurs (La famille régnante de Dubaï ?) avec qui il compte faire un coup.



2 - Dreyfus tape sur les doigts des dirigeants de l'OM.

Ici, c'est l'inverse.
C'est l'actionnaire qui demande des comptes à son président (Pape Diouf), son directeur sportif (José Anigo) et son entraîneur (Eric Gerets).




En gros, Robert Louis Dreyfus reproche à son staff le manque de résultats. Pour lui, L'OM, avec le 2è budget de France, devrait finir dans les 2 1ers du championnat.. Point barre.

Le problème c'est que le foot est loin d'être une science exacte, et Marseille n'a rien gagné depuis que RLD est là, donc depuis 12 ans.

Les trois hommes visés ont réagi à ce qu'ils considèrent comme une intervention inutile.
Selon eux, Dreyfus a le droit de s'exprimer, mais c'est la manière et le timing qui les choquent.

En effet, l'homme d'affaire a choisi de parler dans la presse plutôt qu'en interne, au moment où le secteur sportif ne se porte pas si mal, puisque l'OM vise encore le titre.

Mais on peut reconnaitre à quelqu'un qui a mis 200 millions d'euros de sa poche dans un club le droit de dire ce qu'il pense.
Dans cette interview, RLD dit par exemple qu'il avait suggéré d'acheter certains joueurs en début de saison, mais le trio en a choisi d'autres. Alors il s'est incliné, mais alors il faut que ça marche et qu'il y ait un trophée à la fin.

Pour simplifier le tout, il estime que Marseille est aujourd'hui un club comme les autres, alors qu'avec l'argent investi depuis quelques années, quelques coupes devrait garnir l'armoire de stade Vélodrome.



En tous cas, l'axe Paris-Marseille est reparti de plus belle ; ça fera vendre des journaux, et ça fera grincer les dents de Jean-Michel Aulas, le drôlissime président de Lyon à la tête de droopy , qui trouve qu'on ne parle pas assez de son club, ou qu'on en parle en mal, ou qu'on souhaite sa perte ; bref, le complot universel.

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