31 janv. 2009

Les deux polémiques de Lyon-OM


1 - Le choc Lloris/Koné et l'odieuse déclaration d'Anigo.

Le gardien lyonnais Hugo Llorix sort au devant de l'attaquant marseillais , le choc est impressionnant. Résultat : fracture de l'arcade zygomatique pour Koné.

Pour ma part, je pense que c'est involontaire de la part de Lloris. Chacun se fera son opinion.

Mais c'est vrai que les gardiens sortent souvent les genoux en avant pour se faire "respecter" et décourager les attaquants adverses de venir au contact. Ulrich Ramé et Fabien Barthez en sont deux bons exemples.

Lloris et Koné sont deux anciens coéquipiers niçois. Sur son lit d'hopital, l'ivoirien a déclaré qu'il n'en voulait pas à son ex-copain de vestiaire et qu'il était persuadé que le geste était involontaire.

Voilà qui rend ridicule et particulièrement scandaleuse la phrase du directeur sportif de l'OM José Anigo, qui compare le choc à l'agression de Schumacher sur Battiston lors du mondial 1982.

Les images des deux actions : (http://www.dingue2foot.com/2009/01/29/video-du-choc-kone-lloris/).

En matière de phrases assassines et susceptibles d'attiser la haine, Anigo n'en est pas à son coup d'essai ; je me souviens notamment de propos nauséabonds lorsqu'il était l'entraîneur marseillais, en visite à Paris, du genre " ça pue ici, j'ai envie de rentrer chez moi".

On peut avoir des propos malheureux, mais chez Anigo c'est devenu monnaie courante.

D'autre part, il faut souligner que Pape Diouf, le président phocéen, s'était plaint lui aussi du geste de Lloris à la mi-temps du match ; je pense qu'il n'était même pas persuadé de ce qu'il disait ; seulement, il faut bien être un peu démago et alimenter la bonne vieille rivalité avec Aulas, qui , là n'a pas fait de bruit pour une fois.



2 - L'expulsion de Keita.


Lors de l'action qui mène à l'expulsion, Brandao fait de l'anti-jeu manifeste en empêchant Keita de filer vers le but. Pour se dégager, Keita lui met une claque.

Les deux hommes prennent un jaune, qui est le 2è pour l'ivoirien, et qui donc se transforme en rouge. La décision arbitrale est respectable.


Mais, comme c'est trop souvent le cas dans le foot, c'est celui qui réagit qui est sanctionné, plus que celui qui commet la 1ère faute.

Combien de fois ai-je vu ou ai-je vécu moi même cette situation : un défenseur mets des coups à répétition sur les mollets de son attaquant et reste impuni sinon quelques coup-francs et menaces de l'arbitre. Jusqu'au moment où l'attaquant, en général moins doué pour donner des coups discrètement, fait une faute grossière pour exprimer son ras-le bol et prend, lui, un jaune, voire un rouge.

Un classique !

La vidéo serait encore une fois ici un bon moyen pour sanctionner à posteriori des joueurs qui cassent le jeu en permanence et qui s'en sortent en levant les bras du genre "j'ai rien fait, ou c'était involontaire".

Il y a bien une commission d'éthique chargée de prendre ce genre de décisions, mais elle ne sert pas à grand-chose, entre le marteau et l'enclume, coicée entre les lobbies du foot, fédération, clubs, etc.

C'est bien dommage.

2 commentaires:

SVB a dit…

Toujours difficile d'émettre une opinion, néanmoins un carton jaune pour jeu dangereux aurait dû venir sanctionner cette faute même involontaire. La prise de risque de
Lloris est à mon avis répréansible dans le sens où en sortant de la sorte il sait qu'il peut éventuellement blesser le joueur, la blessure aurait pût-être bien plus grave, à cette vitesse un coup de genoux dans la tempe peut s'avérer dramatique. Messieurs les gardiens votre poste est sans doute le plus crucial sur le terrain veillez à ce qu'il devienne pas le plus dangeureux pour les autres. svb

G2L a dit…

"C'est celui qui réagit qui est sanctionné."

Le message, à mes yeux, est qu'il faut être fort, qu'il faut résister car cela fait partie du jeu.
Et qu'il vaut mieux réagir en douce!
Au vu de l'arbitrage, le foot n'est pas un sport de gonzesses, enfin pas un sport de gentlemen !
Pas toujours facile à accepter pour certains.
Si je me trompe, je voudrais savoir si la dimension pédagogique du sport n'a pas été "oubliée".